Adèle N'tamon, Miss littérature : « Encourager la jeunesse à s'instruire, c'est bâtir une société meilleure »
Elue Miss littérature Côte d'Ivoire et 1ére dauphine miss littérature Afrique 2021, Adèle N'tamon, une étudiante de 22 ans en master de droit privé, s'ouvre à bâtons rompus pour partager sa passion des mots et des lettres.
Pourquoi avez-vous choisi de flirter avec la littérature si jeune ?
Hugo Patt disait et je cite : « sans curiosité, on meurt ». Pour moi, la curiosité est la composante principale de la soif d'apprendre. C'est l'envie de savoir, d'apprendre et de comprendre qui m'a poussée vers la littérature très jeune et au fil du temps, elle est devenue une passion.
A l'ère du numérique avez-vous des appréhensions quant à la disparition du livre physique ?
Ces questions reviennent généralement dans certains panels : quel avenir pour le livre à l'ère du digital ? Le livre : une filière en danger ?
Moi, je réponds automatiquement par la négative. Le livre physique et le digital ne sont pas des adversaires. Ils se complètent. Ainsi le digital est un véritable canal susceptible de faire la promotion du livre physique à grande échelle.
Le numérique ne peut pas faire disparaître en réalité le livre support. Car celui-ci s'est trouvé symboliquement placé dans une position d'hégémonie, concentrant certaines valeurs.
Malgré la digitalisation du monde, les livres demeurent des sources incontestables de la connaissance.
Votre participation à miss littérature vous a-t-elle été bénéfique ?
Cette expérience inouïe, riche en connaissances littéraires et surtout culturelles m'a été très bénéfique.
Avez-vous été suffisamment préparée pour affronter les autres candidates ?
Je réponds par l'affirmative. J'ai été bien et suffisamment préparée surtout par des personnes expérimentées. Merci infiniment à mes formateurs messieurs Jules Dégni commissaire de miss Littérature Côte d'Ivoire, Pacôme Kipré, Samuel Dégni et Aïcha Yélé.
Avez-vous sollicité une audience auprès des autorités locales pour leur présenter votre insigne honneur continental ?
Nos appels mettent du temps à avoir des réponses. Et depuis mon arrivée du Bénin, je n'ai pas encore eu l'occasion de présenter mon insigne honneur continentale aux autorités.
Pensez-vous que la littérature occupe une place de choix dans la culture ivoirienne ?
La littérature mérite mieux voire plus que la place actuelle qu'elle occupe dans la culture ivoirienne. Encourager la jeunesse à s'instruire, c'est bâtir une société meilleure.
Votre message après la célébration des 61 ans d’indépendance de notre pays ?
Plus d'un demi siècle d'indépendance, je souhaite que les jours à venir soient un déclic pour une jeunesse ivoirienne tournée résolument vers le travail et surtout l'excellence.
Des projets pour la promotion du livre...
En tant qu'amie du livre, je souhaite organiser des ateliers de lecture pour les élèves afin de les inciter à lire.
Interview réalisée par
Aimé Dinguy's N.