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La situation actuelle est loin d’être reluisante pour les agents de l’Agence ivoirienne de presse. Ce n’est pas seulement à cause de la crise sanitaire liée au coronavirus.

Depuis près de deux ans, ces journalistes au service de l’Etat connaissent un retard dans la perception de leurs primes mensuelles. Tenez, par exemple, après un retard de quatre mois, certains agents n’ont eu droit qu’à deux mois de primes ponctionnées, pour, dit-on, rendement insuffisant.

« Ça devient intenable, surtout en cette période de Covid 19 », réagit sous le couvert de l’anonymat un agent.

« Ce qui est regrettable, c’est le manque de communication sur cette situation difficile à laquelle nous sommes confrontés. Personne ne nous dit quoi que ce soit », ajoute un autre confrère, toujours sous le couvert de l’anonymat.

« Cette situation complique le travail de nos collègues qui sont en poste à l’intérieur du pays puisqu’ils sont obligés de payer le carburant de leurs propres poches pour faire le travail que l’Etat leur a confié. Les banques auxquelles nous devons ont bloqué nos salaires parce que la prime sur laquelle elles prélèvent leur part n’a pas été versée. J’avoue que ce n’est pas normal», a ajouté l’un de ces deux agents.

Selon nos investigations, la prime des agents de l’intérieur du pays, destinée à payer le carburant et entretenir leur matériel roulant, s’élève à 80 000 F Cfa.

« Nous sommes aujourd’hui à 4 mois sans carburant. Bien souvent, quand les choses rentrent dans l’ordre, pour faire le rappel la direction fait des difficultés », ont fait savoir il y a quelques jours nos interlocuteurs dont le souci aujourd’hui est d’interpeller « nos autorités, à commencer par le ministre de la Communication sur cette situation ».