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L’équipe de France a décroché une place en finale de l’Euro aux dépens de l’Allemagne, ce jeudi soir (2-0), au terme d’un match où elle a pu s’appuyer sur un formidable Antoine Griezmann et un mur bleu nommé Hugo Lloris, bien protégé aussi par une très bonne doublette Umtiti-Koscielny.

Lloris : 8,5

Pour sortir les champions du monde en titre, l’équipe de France devait, en plus d’une bonne utilisation du ballon, pouvoir s’appuyer sur une défense de fer et un dernier rempart d’exception. Ce qu’a été Hugo Lloris jeudi soir. De manière magistrale même. On pense évidemment à sa superbe horizontale, à la 14e, pour repousser une demi-volée d’Emre Can. Mais aussi et surtout à cette splendide envolée sur une frappe de Schweinsteiger (22e). Sauvé par son poteau droit devant Kimmich (74e) avant d’écoeurer le camp allemand dans le money-time (90e+3). A complètement volé la vedette à Neuer.

Sagna : 5

Il a souffert en début de match. Mais au contraire de son pendant gauche, Patrice Evra, il n’a pas défendu systématiquement à trois mètres de son adversaire. Un bon comportement défensif dans l’ensemble mais un apport très (trop) pauvre offensivement.

Koscielny : 7

Dans les airs, pas de souci, on ne craignait pas une démobilisation soudaine du Gunner. Au sol, sa relance et son calme ont fait du bien à l’arrière-garde des Bleus. Réhabilité en défense centrale après sa grosse saison à Arsenal, propulsé patron après le forfait de Varane, l’ancien Lorientais a encore prouvé sa solidité au haut niveau.

Umtiti : 7

Face à l’Islande, on avait eu du mal à se faire un avis sur sa performance, la faute à une opposition inexistante, ce qui ne l’avait pas empêché de trainer sur le premier but scandinave. Cette fois, le futur Barcelonais a le sens du timing pour couper des trajectoires dangereuses ou pour dégager en catastrophe un ballon chaud devant Müller, dont il a largement contribué à l’extinction jeudi soir. Examen de passage réussi pour Umtiti.

Evra : 5

Le moins bon des défenseurs français. Il a clairement manqué d’autorité sur son flanc gauche, qu’il a eu toutes les peines du monde à contenir, la faute à un marquage beaucoup trop élastique. Et offensivement, il n’a pas toujours été très inspiré. Mais c’est lui qui pousse Schweinsteiger à commettre une faute de main dans sa surface.

Pogba : 6

Ses interventions défensives ont été limites-limites et sa protection de la défense, surtout en première période, quasiment inexistante. Le Turinois a fait un match sur courant alternatif, comme à son habitude. Mais son petit show devant Mustafi, décisif puisqu’à l’origine du doublé de Griezmann (72e) a illuminé son match.

Matuidi : 5

Pas son meilleur match en Bleu et de loin. S’il a haussé le ton en deuxième période, le milieu de terrain du PSG a manqué de justesse technique et d’agressivité, aussi, sur le porteur du ballon.

Sissoko : 8

Sa puissance a fait quelques dégâts même si le camp allemand l’a plutôt bien contenu. Défensivement, il a fait ce qu’on attendait de lui, à savoir ralentir le jeu allemand et éviter, notamment, que Draxler ne soit trop libre à gauche. Très solide.

Griezmann : 9

Le man of the match. L’attaquant de l’Atlético de Madrid a tout bien fait. Et toujours mieux que tout le monde. De la tête, malgré son gabarit, il a tout pris, tout dévié. Au sol, il a toujours eu le geste juste. S’il n’a pas été tueur, à la 7e, au sortir d’un une-deux avec Matuidi, il a ensuite battu Neuer à deux reprises, d’abord sur un penalty plein de sang-froid (45e+2) puis en propulsant un ballon mal renvoyé par Neuer (72e). Le chouchou des Bleus en est désormais à six buts dans cet Euro et conforte à la fois son statut de meilleur buteur ainsi que la dimension prise cette saison en club. Une dimension de… Ballon d’Or ? Sorti sous les ovations du Vélodrome (90e+1).

Payet : 4

Le héros face à la Roumanie et l’Albanie a choisi le match le plus compliqué des Bleus pour délivrer… sa plus mauvaise prestation de l’Euro. La vedette de West Ham n’a pas été heureuse dans ses choix et a semblé manquer d’insouciance. Un match à oublier pour l’ancien Marseillais, visiblement pris par l’enjeu de la rencontre, sans conséquence néfaste pour l’équipe de France. 

Giroud : 6

Il s’est battu. Mais il a eu du mal à sortir de l’ornière durant cette demi-finale. Ses remises de la tête n’ont pas trouvé bonheur cette fois. Et le réalisme qui était le sien jusque-là était aux abonnés absents jeudi soir. Après avoir gratté un ballon de la tête sur Boateng, le Gunner a oublié d’enclencher la seconde ou de décaler Griezmann, c’est selon, alors qu’il semblait bien parti pour défier Neuer, se faisant finalement rattraper par Höwedes (42e).