Bagarre à Orly / la justice ordonne la libération des rappeurs Booba et Kaaris mais…
La cour d’appel de Paris a ordonné jeudi la remise en liberté et le placement sous contrôle judiciaire des deux rappeurs, qui avaient été placés en détention provisoire après leur bagarre à Orly début août.
Libres. La cour d’appel de Paris a ordonné jeudi la remise en liberté et le placement sous contrôle judiciaire des rappeurs Booba et Kaaris, qui avaient été placés en détention provisoire après leur bagarre à Orly début août. Les deux frères ennemis du rap français, qui doivent être jugés devant le tribunal de Créteil le 6 septembre notamment pour violences aggravées, ont interdiction de quitter le territoire français, doivent remettre chacun une caution de 30 000 euros et ont interdiction d’entrer en contact l’un avec l’autre.
La cour a également ordonné la remise en liberté et le placement sous contrôle judiciaire des huit proches des rappeurs qui avaient participé à la bagarre collective à Orly et qui avaient également fait appel de leur détention provisoire. Les mesures du contrôle judiciaire sont les mêmes pour tous les prévenus, sauf la caution qui concerne uniquement les deux rappeurs. Tous doivent remettre leurs passeports. Un onzième suspect avait déjà été remis en liberté par le tribunal de Créteil le 14 août.
«L’application du droit»
Booba et Kaaris et leurs gardes rapprochées respectives s’étaient violemment affrontés le 1er août dans un hall de l’aéroport d’Orly devant des passagers médusés, provoquant des retards sur certains vols et entraînant plusieurs dépôts de plainte dont celle d’Air France. Booba, incarcérés à Fleury-Mérogis (Essonne), et Kaaris, détenu à Fresnes (Val-de-Marne) pour Kaaris, devraient être remis en liberté dans la journée. «C’est une décision qui aurait dû être prise dès le 3 août», date du placement en détention provisoire des prévenus par le tribunal de Créteil, a réagi Me Yann Le Bras, l’avocat de Booba, se disant satisfait que la cour d’appel ait «compris la réalité de ce dossier».
«C’est une affaire de violences croisées, qui n’a blessé personne d’autre que les protagonistes. Elle redevient ce qu’elle est», a-t-il ajouté à la sortie de l’audience. L’avocat de Kaaris, Me Yassine Yakouti, a lui salué «l’application du droit». «Aujourd’hui ce qui est important c’est que Kaaris et ses amis puissent rejoindre leur famille, et préparer sereinement le procès», a-t-il dit.
Avec libération et Afp