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Nanan Gboko Kouamé Yeboua, le chef chef de village de Sanguéhi, localité située dans la commune de Bondoukou et son notable Yao Nini Pété, seront traduits dans quelques jours devant la justice. Ils sont accusés pour destructions volontaires de champs, lotissement illégal et sciage à façon.

L'information a été donnée par Joseph Assalé, journaliste, correspondant régional de la radio de la paix (ex-ONUCI FM), dans le district de la Vallée du Bandama avec pour base Bouaké. C'était au cours d'un point de presse qu'il a animé, le lundi 11 juillet 2022 à Bouaké. Le porte-parole des victimes a, au nom des victimes, condamné cette opération de lotissement. Selon lui, « la chefferie de Sanguéhi avec la complicité de certaines autorités préfectorales et traditionnelles, a même commencé à distribuer des attestations provisoires de lots alors que le lotissement n'est pas encore approuvé. A notre avis, cela pue du faux. L'opération de lotissement dénommée " Sanguéhi Flamboyant Université " est du faux », a-t-il prévenu, avant de préciser que le village de Sanguéhi n'a jamais été propriétaire des terres laissées par les ancêtres Sénoufo Nafana, fondateurs de Bondoukou. Le 9 juin 2022, les deux parties se sont retrouvées devant l'administrateur civil, en présence du directeur régional par intérim, de la Construction, du logement et de l'urbanisme de Bondoukou. A la lumière des débats, il ressort que le lotissement en question dénommé " Sanguéhi Flamboyant Université " n'est pas approuvé. A la question du directeur régional par intérim de la Construction, du logement et de l'urbanisme de savoir si cette opération de lotissement initiée par la chefferie a respecté les procédures en la matière, le notable, Nini Yao Pété, complice du chef de village a répondu par la négative mais se contentant de dire que l'opération est en cours d'approbation.

Joseph Assalé, criant son indignation, accuse les autorités préfectorales, traditionnelles et certains jeunes partisans du moindre effort impliqués dans les lotissements illégaux. A la vérité, le foncier urbain est devenu depuis quelques temps à Bondoukou, un filon juteux pour certaines autorités préfectorales, chefs traditionnels et de quelques vautours qui amassent des dizaines de terrains dans les opérations de lotissement. Et ce, au détriment des occupants des champs à qui l'on attribue deux ou trois lots, pour des superficies de cinq hectares et même plus. C'est en cela qu'il faut comprendre le notable Bini Yao Pété confirmer qu’il est « temps que mon village se lève maintenant ». Pour finir, le Journaliste indiqué que les victimes de plantations détruites, s'engagent à préserver la paix sociale, à consolider l'unité des fils et filles de Bondoukou, pour un rayonnement de leur région.

 

Oscar K