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Au pays des homme intègre, la vérité est une denrée très prisée au point qu’on ne peut laisser prospérer le mensonge. Le capitaine Ibrahim Traoré l’a démontré encore, le lundi 13 janvier 2025, face aux propos tenus, le lundi 6 janvier par le président français lors de la conférence des ambassadeurs de son pays.

Le président du Burkina Faso a sévèrement répondu à Emmanuel Macron affirmant que ce dernier avait « insulté tous les Africains » dans un discours où il dénonçait « l’ingratitude » de certains pays envers la France.

Le 6 janvier, lors de la conférence des ambassadeurs à Paris, Emmanuel Macron avait déclaré que « la France n’est pas en recul en Afrique », malgré les demandes de plusieurs pays pour le retrait des troupes françaises. Il avait ajouté : « Je crois qu’on a oublié de nous dire merci. Ce n’est pas grave, ça viendra avec le temps. L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c’est une maladie non transmissible à l’homme ».

Ces propositions ont suscité de vives réactions à travers le continent africain, notamment au Tchad et au Sénégal. Le Burkina Faso a à son tour répondu avec impatience. Lors d’une cérémonie de vœux, le capitaine Traoré a accusé Emmanuel Macron d’avoir une vision déshumanisante des Africains. « Il a insulté tous les Africains (…) Voilà comment ce monsieur voit l’Afrique, voit les Africains. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux », a craché le chef de la junte au pouvoir.

S’adressant directement aux propos de Macron, le capitaine Traoré a conclu : « Si quelqu’un mérite d’être qualifié d’ingrat, c’est bien lui. S’il croit en quelque chose, s’il prie chaque matin, il devrait aussi prier pour les Africains. C’est grâce à nos ancêtres que la France existe aujourd’hui. Il devrait nous rendre grâce »,

Depuis que le capitaine Traoré a pris le pouvoir en septembre 2022, les relations entre le Burkina Faso et la France se sont considérablement détériorées.

Avec ses voisins de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), les militaires au pouvoir dans ces pays ne manquent jamais l’occasion de répondre aux actes de l’ancienne métropole. Réciprocité oblige.