Côte d‘Ivoire / Kouablan Messou, président des supporters de l’Asec rompt le silence : « L’Asec revient en force la saison prochaine pour reconquérir son titre »
Incompris par certains présidents des comités communaux et de sections, le président Kouablan Messou donne des éclaircissements et fait des précisions sur l’avenir des actionnaires.
Face à la grogne des présidents de sections à l’Assemblée générale élective, quelles sont les résolutions qui ont été prises pour ramener la paix dans la demeure ?
Effectivement, au cours de l’AG à Sol Béni, il y a des présidents de comité qui se sont plaints. Ils ont accusé le fait que je travaille seul, mais j’ai jugé utile de rencontrer tous les présidents communaux et de sections le dimanche 25 septembre dernier. Ils étaient au nombre de 100 présidents qui ont répondu présents. Depuis que je suis au CNACO, c’est la toute première fois que je vois une telle mobilisation.
Et qu’est-ce qui a été proposé concrètement aux présidents lors de cette rencontre ?
Je me suis appuyé sur les textes du CNACO pour m’adresser aux présidents communaux et de sections. Je me suis contenté de la présence des sympathisants pour mener mes actions. Et on a pu récolter plus de 25 millions FCFA en 2 ans. Ce qui n’est pas rien. Je leur ai dit que le président du Cnaco ne peut se passer de la force vive de l’Asec mimosas pour mener des activités. Personne ne peut se passer des supporters c’est-à-dire des comités communaux et de sections. Je le dis tous les jours, j’ai une culture du privé, j’ai fait toute ma carrière dans le privé donc on n’a pas l’habitude de se lamenter. C’est donc au regard de cette culture que j’arrive à diriger ce département qui m’a été confié. J’ai essayé de faire le travail. Je leur ai expliqué le bien fondé de ma vision et ils ont compris. Donc ensemble, nous allons remobiliser les actionnaires.
Quelle est la nouvelle politique de remobilisation des actionnaires ?
Nous avons mis en place plusieurs stratégies. Nous nous sommes mis d’accord qu’ensemble nous allons mettre tout en œuvre pour réveiller les comités de base et communaux qui trainent encore les pas. Et créer d’autres comités. Nous avons cartographié toute la Côte d’Ivoire et nous avons mis en place un poste pour veiller au bon fonctionnement de ces comités. Il servira de retransmission entre le président du Cnaco et les présidents de sections et communaux.
Quels sont les grands chantiers de la prochaine saison ?
En fait la nouvelle saison, les choses ne changent pas en tant que telle. La stratégie reste le même. C’est toujours l’élan de mobilisation. Seulement que l’année dernière nous nous sommes appuyés sur les sympathisants et nous allons continuer dans cette même logique. Aujourd’hui tout le monde a bien compris que nous ne pouvons pas nous passer des comités parce qu’ils sont le socle de notre combat. Donc nous avons pris en compte leurs préoccupations pour leur permettre de bien fonctionner.
Quelles sont les propositions concrètes qui ont été faites au président Roger Ouégnin ?
Nous lui avons dit d’améliorer la qualité des joueurs. Parce que tant qu’il n’aura pas des joueurs de qualité, il n’y aura pas de bons résultats. Et les actionnaires seront affectés. Au vu de nos requêtes, le président Roger Ouégnin nous a rassurés de ce que la saison à venir sera très fructueuse. En ces termes, il a dit qu’en 2017, nous aurons une équipe compétitive qui pourra relever le défi. L’Asec revient la saison prochaine pour reconquérir son titre.
Un mot à dire sur la nouvelle équipe dirigeante de l’Asec Mimosas
Vous savez, l’Asec a été victime de trop de critiques, en disant que cela fait plus de 27 ans que le président Roger Ouégnin est à la tête de ce club. Mais le président leur a montré le contraire. Il a fait appel à une jeune génération pour gérer avec lui le club. Parce que nul n’est immortel. On ne peut faire autrement. C’est la leçon que certains grands clubs, comme l’Africa n’ont pas pu faire et aujourd’hui ils sont l’ombre d’eux-mêmes. On ne peut pas commettre ces mêmes erreurs. L’Asec mimosas est un club et les autres gèrent une équipe.
Quel est votre regard sur le championnat ivoirien ?
Vous savez, beaucoup de personnes disent que le championnat ivoirien ne vaut rien. Mais je leur dis que c’est faux. Parce que moi j’ai la chance de voyager et de voir d’autres championnats. Il n’y a pas mieux que le championnat ivoirien. Mais le vrai problème que nous avons c’est le manque d’infrastructures. Nous jouons sur des pelouses qui ressemblent à des champs de patates. Et cela ne ressemble pas à la Côte d’Ivoire. La faute ne vient pas de la FIF, c’est l’Etat qui doit prendre ses responsabilités.
Comment jugez-vous les 23 joueurs de Michel Dussuyer pour le match contre le Mali ?
En toute sincérité, je suis de loin les Eléphants de Côte d’Ivoire, parce que trop préoccupé par l’Asec Mimosas. Je suis Ivoirien, je suis de tout cœur avec eux. Mais je pense que Michel Dussuyer connait très bien l’attente des Ivoiriens. Il sait bien que la Côte d’Ivoire a été pendant trois fois d’affilée au Mondial. Donc ce n’est pas à lui de couper la chaîne.
Réalisée par A.Z.