ph Nayanka.jpg

Quelques jours après sa sortie de clinique suite à une dépression, Nayanka Bell était face à la presse, récemment à Cocody,  pour donner les raisons de son évacuation et de la situation qu’elle vit en ce moment. « Ça ne va pas. Je suis une femme déprimée voire désespérée. Je vis une situation difficile parce que mes terres font l’objet de convoitises. On veut me spolier de mes terres. Je n’ai pas la paix du cœur », explique-t-elle. L’artiste dit être  victime d’une situation juridique qui la rend malade. Elle  demande  au président Alassane  Ouattara et la Première Dame Dominique Ouattara de lui venir en aide. « Je profite de cette rencontre pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur le fond du problème  qui m’oppose depuis les années 90 avec des personnes dans la localité d’Agboville (Agneby-Tiassa). « Ma famille a acheté des terres de plusieurs hectares en 1994 dans le village d’Ano dans la sous-préfecture d’Agboville. Mon père a fait toutes les formalités pour s’acquitter des droits de ces biens en bonne et due forme auprès des chefs, notables et chefs coutumiers, ainsi que des chefs de familles du village d’Ano. L’administration d’alors, après enquête nous a fourni tous les documents de ces terres. Toutes les parties ont approuvé. Nous avons eu nos titres fonciers en 1997-1998 », a expliqué l’artiste. Poursuivant, elle a indiqué qu’ « un jour, apparait le petit frère de l’héritier coutumier. Ce dernier arrive avec des individus et ensemble, ils se sont mis à détruire nos terres. Sous prétexte que c’est leur propriété.  Nayanka fait observer que les villageois ont utilisé tous les moyens pour dire que les documents en sa possession étaient faux. Elle souligne ensuite avoir eu gain de cause à la justice en 2015. Mais une dernière décision judiciaire en date condamne la chanteuse à payer 160 millions de FCFA, d’où la véritable cause de sa dépression. « C’est comme si on voulait me ruiner, me tuer. J’ai perdu confiance en notre justice », fait-elle observer avant de lancer un cri de cœur au chef de l’Etat et son épouse. « Je m’en remets au président de la République. Je pense que  le président qui est venu me dire « Yako » après mon accident, est informé de la situation », dit-elle. Il faut noter que l’auteur de la chanson Iwassado compte aller jusqu’au bout pour que justice soit faite sur cette affaire qui dure depuis les années 90.

R. Konan