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L’affaire Fatme Ahmad Lakiss-Oudaye Chalhoub qui défraie la chronique depuis plusieurs semaines, a connu un fait important, il y a quelques jours. En effet, les parties en conflit étaient devant le Tribunal de première instance de Daloa. Et là, Adjoumani Pacôme, le fils de l’huissier qui est au cœur du débat, a reconnu avoir aidé Fatme Ahmad Lakiss à faire du faux. Il a avoué avoir produit des documents, alors qu’il n’est pas huissier (il travaille dans l’office de son père décédé), des documents portant le sceau de son défunt père qui, lui, était un huissier assermenté. Pis, il a affirmé avoir agi ainsi moyennant de l’argent. Selon ses dires, Fatme Ahmad Lakiss lui a promis 5 000 000 FCfa. Sur cette somme, selon ses propos, il n’a reçu que 250 000 FCfa. Sans doute pris de remords, il a avoué son forfait. Cette thèse enfonce Ahmad Lakiss, épouse du directeur général de Safcacao qui avait tenté d’entraîner les locataires du temple de Thémis dans du dilatoire. Mais le professionnalisme des juges leur a permis de déceler les faux documents dont elle s’est servie pour abuser de M. Oudaye Chalhoub. Il a été démontré qu’elle a usé de faux en confectionnant de faux cachets des ministères des Affaires étrangères, de la Justice et de l’Intérieur de Côte d’Ivoire ainsi que de faux documents obtenus dans certaines ambassades basées sur le territoire national, pour induire l’Administration ivoirienne en erreur. Elle a également produit un faux exploit d’huissier. En réalité, le document qu’elle a présenté pour attester du remboursement des sommes dues, portent le sceau et la signature d’un huissier qui est décédé quelques mois auparavant. Ainsi, grâce au métier des juges, tous ces faux documents ont été découverts. Il convient de rappeler que c’est sur plainte de Oudaye Chalhoub que la police judiciaire a interpellé Mme Fatme Ahmad Lakiss le 18 mai 2016 à Marcory. Ce dernier accuse dame Lakiss de lui avoir emprunté plusieurs millions de dollar et a usé de faux documents pour faire croire au remboursement des dettes contractées. M. Oudaye Chalhoub a donc porté plainte au Tribunal de Daloa. Selon des sources policières, le couple Lakiss contre qui des plaintes de faux et usage de faux ont été déposées par le passé, ont toujours échappé au filet de la justice. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette énième affaire qui implique dame Fatmé Ahmad Lakiss est suivie de très près. Pour de nombreux observateurs et hommes d’affaires, c’est le lieu d’attirer l’attention des autorités judicaires de Daloa sur ce dossier suivi également par les organisations internationales telles que l’Union africaine et la Cedeao, ainsi que par des investisseurs étrangers. Beaucoup, en effet, souhaitent que ce dossier soit traité avec rigueur et surtout que le droit soit dit.

A.K. avec sercom