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Une délégation de l'Institution de médiation, le Médiateur de la République, dans le cadre de ses rencontres avec les populations, séjourne à Bouna depuis le 25 septembre dernier et ce, jusqu'au 2 octobre prochain. Conduite par son Secrétaire général Coulibaly Pannan Souleymane, la délégation a dans son agenda plusieurs rencontres. Entre autres, une réunion publique avec les populations, des séances d’écoute des différentes communautés ethniques, des consultations avec les chefs des communautés religieuses, les directeurs et chefs de service de l’Administration de la région. Objectif visé, collecter le maximum d’informations pouvant permettre de connaître et comprendre les causes profondes des affrontements intercommunautaires de mars dernier dans la région du Bounkani. Le lancement officiel de ces activités s’est déroulé, lundi dernier, dans la salle de conférence du foyer des jeunes de Bouna. Cette réunion publique a réuni les autorités du corps préfectoral de Nassian, Téhini et Doropo, des directeurs et chefs de service de l’administration, la notabilité de la Cour Royale, des chefs de communautés, des leaders religieux, d’associations de femmes, de jeunes et d’ONG. Présidée par le Préfet de la région du Bounkani, Tuo Fozié, cette réunion publique avec les populations a donné l'occasion au Secrétaire général du Médiateur de la République, de présenter les missions de l’Organe Présidentiel de Médiation appelé (OPREM) mis en place en 1995 et devenu Institution de la République en 2000 sous le nom  « Le Médiateur de la République. « Le Médiateur de la République a pour mission principale, de régler par la médiation, les différends opposant l’Administration, les collectivités et les établissements investis d’une mission de service aux administrés, ainsi que les litiges ou conflits impliquant des communautés urbaines et rurales comme la situation du conflit de Bouna. Il a également pour mission d’aider au renforcement de la cohésion sociale, la réconciliation », a indiqué le Secrétaire général du Médiateur de la République. Avant d’expliquer l’enjeu de cette mission technique du Médiateur de la République à Bouna.

« Certains pourraient se demander pourquoi, c’est maintenant que le Médiateur de la République vient à Bouna. Le Médiateur de la République a une méthode de travail. Après que le gouvernement soit intervenu pour apporter le calme, après que le président de la République ait apporté la compassion de la Nation aux populations de Bouna et maintenant que le calme soit revenu, nous sommes capables de nous asseoir tous pour aller au fond du problème de la grave crise qui a fragilisé la cohésion et le vivre-ensemble entre les populations. Le Médiateur de la République est donc à Bouna pour écouter les populations. Il veut comprendre les raisons profondes de ce conflit regrettable car le Médiateur de la République pense que le seul conflit agriculteur-éleveur ne peut à lui seul expliquer l’extrême violence qui a caractérisé ce conflit », a-t-il fait remarquer.

Aussi, après la réunion publique, la délégation du Médiateur de la République a entrepris une série de séances d’écoute avec les communautés. Elle a rencontré plusieurs chefs de communautés notamment l’imamat de Bouna, le Grouwa,  les Lobis,  le collectif des églises, les associations des femmes et des jeunes, le collectif des victimes de la crise, les directeurs et chefs de service. Sa Majesté, le Roi Djarakoroni 2, empêché, c’est la notabilité de la Cour Royale qui a reçu la délégation du Médiateur de la République. A chacune de ces communautés, Secrétaire général a livré l’appel de la réconciliation, du vivre-ensemble et de la consolidation de la paix de N’Golo Coulibaly aux populations de Bouna. Les séances d’écoute se poursuivent avec les autres couches de la population de Bouna.

Service Presse et Communication