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Le coordonateur du rassemblement des enseignants houphouetistes pour la démocratie et la paix (REHDP) du district des montagnes a entrepris depuis le samedi 24 septembre une tournée de sensibilisation sur la nécessité d’appliquer la décision gouvernementale concernant les cours de mercredi dans les régions du Tonkpi et Guémon. C’était les 24 et 25 à Man et à Facobly. A Man (Tonkpi), comme à Facobly (Guémon), Bamba Moustapha qui avait en face de lui ses pairs enseignants, les a salués pour leur esprit citoyen et leur dévouement au travail. « Je sais que vous avez souvent connu des difficultés dans votre travail. Mais vous avez toujours répondu présents chaque fois que l’Etat a eu besoin de vous. Je suis venu au nom du BEN vous saluer et vous dire que vous avez un rôle à jouer dans les décisions gouvernementales »,  a-t-il introduit. Parlant des cours de mercredi, Bamba Moustapha a donné les raisons qui ont amené l’Etat à prendre cette décision. A l’en croire, l’insuffisance du temps de travail au primaire, les carences de certains élèves du primaire quant ils arrivent au secondaire, la baisse du niveau de l’école ivoirienne ces dernières années, la non-conformité de l’école ivoirienne aux normes internationales,  sont autant de raisons qui ont poussé l’Etat de Côte d’Ivoire à prendre cette décision. « La Côte d’Ivoire est surclassée par beaucoup de pays en termes d’éducation. Nous sommes au bas du tableau. Notre école est en régression à cause des pertes des heures de cours. Le quantum horaire international est de 990 heures de cours dans l’année et 33 semaines. Nous sommes en dessous de ce quantum là. Il faut donc colmater les brèches », renchérit l’actuel proviseur du lycée municipal de Zouhan-hounien. Pour lui, une école qui se veut émergente doit se conformer aux normes internationales. Se prononçant sur la sortie du secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD), Mesmin Comoé, Bamba Moustapha n’est pas allé par 4 chemins pour assener ces vérités. « Que les Mesmin Comoé et consorts ne prennent pas l’école en otage. Qu’ils laissent les enfants s’épanouir et aller tranquillement à l’école car c’est leur droit », soutient-il. Avant de terminer par un appel aux enseignants. « La survie et la réussite de l’école ivoirienne est l’affaire de tous les enseignants. Les cours de mercredi viendront renforcer la qualité de notre école. Je vous appelle à avoir une conscience professionnelle très aigue et à vous inscrire dans cet élan pour sauver l’école ivoirienne. Je vous met en mission d’aller partout où vous êtes à faire respecter la décision gouvernementale », conclut-il. Les enseignants du Rehdp du Tonkpi et du Guémon ont salué le coordonateur avant de le rassurer de ce qu’ils mettront tout en œuvre pour que les cours du mercredi matin soient une réalité dans leurs régions. 

J.O.D.