Côte d’Ivoire / Festival international de danse contemporaine : Taabo fait ‘’Un pas vers l’Avant’’
L’Allemagne, le Bénin, le Cameroun, la France, la Guinée, Haïti, le Mali, le Maroc, le Niger, la République Tchèque, le Rwanda, la Tunisie et la Côte d’Ivoire sont les 14 pays qui ont pris part récemment au festival international de danse contemporaine qui s’est tenu récemment à Taabo. La Franco-Haïtienne Kettly Noël, le franco-Ivoirien Joseph Aka, le Béninois Vincent Harisdo ont fait montre de leur savoir-faire pour ce qui est de l’outillage chorégraphique et l’Allemand Simon Schröter pour la formation en lumière de scène. Depuis le mardi 29 août, la quarantaine de festivaliers de « Un Pas Vers l’Avant » est à Taabo pour la sixième édition du programme annuel de formation du festival international de danse contemporaine, en partenariat avec la municipalité de Taabo. Quatre jours après le début des formations (stage de danse et de lumière), le maire de la commune N’Gom Allassan William a reçu l’ensemble des festivaliers à son domicile, ce dimanche 3 septembre. L’édile s’est réjoui du choix d’organiser ce festival international dans sa commune. « Merci d’avoir choisi Taabo pour apporter de l’animation avec tous ces pays représentés, ce qui nous donne un melting-pot de culture bénéfique. C’est une organisation positive en dénote la dénomination du festival, « Un Pas Vers l’Avant ». C’est dire qu’il faut aller sereinement avec des pas en avant vers l’émergence socioculturelle, la paix et la cohésion. C’est dans ce contexte que vous pourrez espérer créer les danses du futur comme le sous-tend le thème de cette 6ème édition. L’année prochaine, cette fête sera encore mieux organisée », a déclaré le maire N’Gom William qui demandait officiellement ainsi à Ange Aoussou (directrice de festival) et ses invités de revenir à Taabo pour l’édition de 2018. « C’est très bien ici, le cadre est magnifique et l’énergie est bonne. C’est fort, c’est grand. Il faut qu’on revienne ici », a répondu Ange Aoussou, chorégraphe ivoirienne évoluant en Allemagne. Depuis le 29 aout en effet, les festivaliers de Un Pas Vers l ‘Avant jouissent du bel environnement écologique, de la douceur et de la tranquillité de Taabo, petite ville du centre du pays située à 158 km d’Abidjan et à 90 k, de Yamoussoukro. En fait, Taabo est l’épicentre de la production de l’électricité en Côte d’Ivoire par la CIE (Compagnie Ivoirienne d’Electricité). Il n’y avait pas parfaite symbolique pour ces acteurs de danse contemporaine pour venir puiser l’énergie nécessaire à alimenter leurs danses de créations. Ainsi, le premier acte de UPVA 6 y déroule le chapitre des formations. Dans la salle de cinéma de Taabo comme dans les beaux jardins de la mairie, les chorégraphes internationaux Kettly Noël et Joseph Aka entretiennent alternativement la vingtaine de danseurs-interprètes. Dans la salle de conférence de la municipalité se tient là le stage en lumière de scène sous la direction de Simon Schröter alias Beni. Dans son élan de partage et d’échange culturel avec les populations du département, les festivaliers ont donné un spectacle le vendredi 1er septembre au village de Kouamékro, village natal du ministre de la Culture Maurice Kouakou Bandaman. Sur la place publique du village se sont réunis les villageois avec la chefferie pour assister aux performances des festivaliers en danses traditionnelles, danse contemporaine et danse urbaine. Alexis Kouakou, jeune artiste sourd-muet du village a aussi épaté les festivaliers avec sa danse surprenante et un peu mystique sur un rythme de tambour. A son passage au village le samedi 2 septembre, le ministre Bandaman a reçu les directeurs du festival. Il les a félicité pour leur représentation la veille et leur a promis son soutien…Le séjour de Un Pas Vers l’Avant à Taabo prend fin le jeudi 7 septembre. Dans l’après-midi, le second acte du festival débutera à Abobo avec une parade au rond-point de la mairie suivie de spectacles au centre culturel. Les 8 et 9 septembre se tiendront les soirées-spectacles respectivement à l’Institut français et au Goethe –Institut. Plusieurs pièces ivoiriennes, béninoises, rwandaise, marocaine seront à voir pour les amateurs de danse contemporaine.
F. T.