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Les discussions entre le gouvernement ivoirien et les syndicats des fonctionnaires en grève depuis le 09 janvier pour réclamer entre autres le paiement de stock d’arriérés de salaires et la bonification indiciaire ont été reportées mardi à une date ultérieure, à la demande de la partie gouvernementale.

Les négociations entre l’Etat de Côte d’Ivoire et les fonctionnaires grévistes ont repris en présence de quelques chefs traditionnels, après que ceux-ci ont « levé dimanche leur mot d’ordre de grève » lancé il y a deux semaines.

Le porte-parole de l’intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire, Jean-Yves Abonga,  dont les réseaux sociaux avaient annoncé son « décès à la suite d’une bastonnade », lors de la rencontre dimanche nuit avec le premier ministre Amadou Gon Coulibaly à la primature était présent.

Par contre, le président de la plateforme des fonctionnaires de Côte d’Ivoire Théodore Gnagna était absent à cette rencontre renvoyée à une date ultérieure quelques instants après l’ouverture de la séance.

Sur les raisons de ce report, Jean-Yves Abonga a indiqué que leur collectif a souhaité ne pas voir à la table des discussions un groupe de syndicats non-signataire du préavis de grève « afin qu’ils puissent délibérer valablement ».

La coordination des syndicats de la fonction publique (COSYFOP) était présente à cette rencontre.

Sur six points de revendications exposés par les syndicalistes, le gouvernement a donné son accord pour quatre.

Les discussions devraient porter sur les deux points restés en suspens, à savoir le paiement du stock des arriérés de salaire estimés à 249,6 milliards FCFA et 21 milliards FCFA correspondant à la bonification à 150 points de l’indice salarial.

Samedi, à l’issue d’une assemblée générale, « les délégués syndicaux avait appelé à la reconduction de la grève pour une durée de cinq jours à compter du lundi », estimant que « la position du gouvernement n’avait pas évolué sur les deux (derniers) points essentiels de (leurs) revendications.

Dans la même soirée, le gouvernement ivoirien avait appelé l’ensemble des fonctionnaires à « reprendre le service » leur demandant « de tenir compte des efforts consentis depuis 2011, notamment le déblocage des salaires et la reprise des avancements indiciaires chaque deux ans », qui coûtent 244,8 milliards de FCA par an à l’Etat de Côte d’Ivoire.