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Rebondissement dans l’affaire « intoxication de l’eau » de la SODECI au quartier Coprim II à Niangon dans la commune populaire de Yopougon. Cette intoxication de l’eau de la SODECI avait occasionné au moins deux morts dont Dame N’guessan Sabine et plusieurs malades dans cette paisible cité en février 2010 alors que Marcel Zadi Kessi était encore à la tête de cette société. A ce jour, les malades continuent de souffrir sans le moindre soin. Six ans après cette malheureuse intoxication qui a duré du 1er au 10 février 2010, les populations ont décidé de saisir la justice ivoirienne. Les promesses des responsables de cette société n’ayant pas été tenues. Le comité de crise des victimes de Coprim Niangon II avec à sa tête Bamba Louty a assigné la SODECI devant le Tribunal du commerce aux II Plateaux dans la commune de Cocody en paiement de 1,7 milliard FCFA à plus de 1500 victimes. Les deux parties à savoir le comité de crise et la SODECI respectivement représentées par Maître N’Zi et maîre Adjoussou Thiam avocat étaient donc à la barre le 30 juin dernier devant le président du Tribunal du Commerce. Mais au grand étonnement de plus de 80 victimes présentes au procès, l’avocat de la SODECI réclame le renvoi de l’affaire à une date ultérieure. Les raisons invoquées, il veut prendre connaissance des dossiers des victimes. En plus, les vacances judiciaires annoncées pour bientôt ne favorisent pas le bon déroulement du procès. Cette requête a été accordée à la l’avocat de la SODECI par le président du Tribunal qui s’est référé à maître Nzi et aux victimes avant de prendre la décision. Il a donc renvoyé ce procès au 6 octobre prochain pour toutes les parties. Le président du Tribunal a demandé à l’avocat de la SODECI de lire minutieusement tous les documents pendant cette période de vacances afin de permettre le bon déroulement du jugement. L’avocat des victimes a salué cette décision et souhaité qu’après les vacances judiciaires, les choses aillent plus vite car il y a au moins six ans que les victimes souffrent. « Ils ont besoin de se soigner dans des hôpitaux dignes de ce nom car la vie humaine n’a pas de prix », a noté l’avocat. Pour lui, si la SODECI et son avocat optaient pour un règlement à l’amiable, il le leur sera concédé. Le PDG du Groupe CIE-SODECI d’alors, Zadi Kessi, après ce tragique évènement, s’était rendu en février 2010 dans cette cité pour apporter son réconfort aux familles endeuillées et aux nombreuses victimes. Il avait promis aux habitants que la société prendrait en charge toutes les victimes. Malheureusement, depuis qu’il ait pris congé d’eux, les populations se sont retrouvées seules et n’ont pu bénéficier de soins conséquents. C’est la raison qui a poussé Bamba Louty et ses co-habitants à saisir la justice.