Côte d’Ivoire / La grève des fonctionnaires largement suivie à Abidjan et dans des villes de l’intérieur
La grève des fonctionnaires et agents de l’Etat de Côte d’Ivoire est largement suivie dans les villes de Bocanda, Adzopé, Bouna et de Daoukro.
Des établissements scolaires et des services relevant de la Fonction publique dans ces villes, notamment la sous-préfecture, la représentation régionale de l’agriculture et la trésorerie départementale ont fermé leurs portes. Un service minimum est assuré dans les centres de santé de ces localités.
La grève a été lancée par l’Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire pour réclamer le retrait de l’ordonnance de 2012 portant organisation de la pension de retraite, le paiement du stock des arriérés, la revalorisation salariale, indemnitaire et des accessoires de salaire dont le paiement des 150 points d’indice, le respect de la liberté syndicale, ainsi que le retrait de l’impôt sur les traitements et salaires, et la contribution nationale.
L’administration publique ivoirienne notamment les établissements publics est paralysée par une grève des fonctionnaires déclenchée, lundi, sur l’ensemble du territoire national.
Cette grève touche plusieurs secteurs de l’administration avec en bonne place les établissements scolaires publics.
A Bouaké dans le Centre-Nord du pays, du lycée classique au Lycée Municipal Djibo Sounkalo en passant par les écoles primaires publiques (EPP) Plateau au quartier Djamourou et à l’EPP Mamianou au quartier Koko, les salles de classe sont fermées. Ce débrayage des fonctionnaires est prévu pour durer jusqu’au vendredi.
Le Président du Rassemblement des enseignants républicains (RER), proche du pouvoir, Abdoulaye Kouyaté a invité, dimanche soir, les fonctionnaires ivoiriens proches de la coalition au pouvoir, à se ‘’désolidariser’’ de cette grève qui est selon lui, ‘’un mouvement à caractère purement politique et ne vise que la déstabilisation de la Côte d’Ivoire’’.
‘’Les fonctionnaires dont les salaires étaient bloqués depuis 1989 ont vu leurs salaires débloqués en 2014. Le secteur éducation-formation a vu toutes ses revendications satisfaites par l’État à hauteur de 14 milliards FCFA’’, avait-t-il expliqué.
Auparavant, le ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, Pascal Abinan Kouakou avait appelé les fonctionnaires à surseoir à cette grève, les invitant à un Forum en février à Grand-Bassam pour passer en revue tous les problèmes des fonctionnaires et agents de l’Etat.