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Les violences basées sur le genre dans des localités de l’ouest de la Côte d’Ivoire ne sont plus un secret pour personne. Suite aux nombreux cas enregistrés dans la sous-préfecture de Bin-Houyé, la direction régionale de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité a organisé la journée de l’enfant africain récemment. Une aubaine pour tous les acteurs de la lutte contre les VBG d’unir leurs voix pour une fois encore crier leur désarroi. Ainsi, les Ong SILOE, KWA N’NA, la clinique juridique, la mairie de Bin-Houyé et des organismes internationaux dont le HCR, l’UNFPA et la Caritas se sont retrouvés pour la cause. Gueu Jacqueline, maire de  Bin-houyé, par ailleurs présidente de l’ONG KWA N’NA qui signifie en langue Dan ‘’ Sauvons-les’’ a salué l’effort des uns et des autres afin que les viols et autres VBG prennent fin dans sa localité. « Je voudrais dire merci à tous ceux qui œuvrent au quotidien pour le bien-être des enfants de ma cité. Merci à tous ceux qui ont compris le sens de mon combat qui est de mettre à nu et éradiquer un fléau qui est le viol sur mineures ici à Bin-houyé », a-t-elle signifié avant de poursuivre. «  Les enfants, je voudrais que vous sachiez que pour vous, je suis prête à tout. Vous êtes la prunelle de mes yeux. Celui qui touche à un seul de vos cheveux, aura touché à mille des miens. Jamais, je ne vous laisserai. Je serai là tout le temps avec vous pour défendre vos droits », a déclaré la première magistrate de la commune de Bin-houyé. Dro Abigaël, présidente du parlement des enfants de la région du Tonkpi a plaidé pour que des solutions adéquates soient trouvées aux violences faites aux enfants. « Les enfants sont triplement victimes du traumatisme de la violence, de l’absence de réponse adéquate et de stigmatisation. Il faut nécessairement prendre conscience et ce dans l’urgence. Des solutions concrètes doivent être trouvées pour accélérer la lutte contre ces violences », a-t-elle plaidé. Le directeur régional de la femme, de l’enfant et de la solidarité, Kouamé Kouadio Issoufou, a quant à lui salué la bravoure de madame le maire de Bin-houyé qui malgré les menaces de tous ordres se bat pour mettre fin aux VBG dans la sous-préfecture de Bin-houyé et même au-delà. Aussi, a-t-il  annoncé l’ouverture très prochaine d’un centre social pour mieux lutter contre les VBG. Au cours de la cérémonie, deux survivantes ont reçu d’importants lots composés de kits hygiéniques, d’habits, de chaussures et une enveloppe pour leurs prises en charge de la part de Caritas et du centre social de Dioulabougou Man. Des communications sur les lois réprimant les VBG et des sketches ont meublé la cérémonie.

J.O.D.