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Les organisateurs de la 10ème édition du marché des arts, du spectacle d’Abidjan (Masa), s’est déroulée du  10 au 17 mars 2018 à Abidjan et à l’intérieur du pays ont fait bilan, ce jeudi. Ils se sont expliqués sur le manque d’affluence lors des différents spectacles sans vraiment convaincre.

« Il n’y a pas eu d’affluence car il n’y a pas eu de grosses stars prévues cette année. Le Marché des arts, du spectacle d’Abidjan (Masa) est un véritable marché où les acheteurs de spectacles et les producteurs d’œuvres trouvent leur compte. On ne s’y rend pas à cause des stars. Les années où on a coopté Alpha Blondy et le célèbre duo nigérian P-Square, il y a eu de l’affluence », a relevé Koné Dodo, conseiller artistique et de la musique auprès du directeur du Masa. Cette thèse a été soutenue par le professeur Yacouba Konaté, directeur général du Masa en ces termes : « Notre rôle n’est pas de programmer des artistes déjà connus. Il nous faut aussi montrer les étoiles montantes et ceux qui ne sont pas connus du grand public », répondant à ceux qui pensent que le Masa n’a pas connu un succès de par le manque d’affluence. Ces annonces ont été faites, ce mercredi au siège du Masa, au Plateau, lors du bilan fait par Yacouba Konaté et Koné Dodo. Yacouba Konaté a rassuré l’opinion nationale sur le manque de professionnalisme que déplorent certaines  personnes. Il a relevé qu’il s’est fait entourer de plusieurs professionnels des Arts et de la Culture. « Je suis entouré de professionnels. C’est au total de 280 professionnels nationaux et internationaux qui travaillent avec moi. Les 4 techniciens  (sélectionnés pour la programmation sont des professionnels et ont fait leur preuve ailleurs. Je suis moi-même professionnel donc le débat doit être orienté ailleurs », fait-il savoir. Parlant des partenaires qui soutiennent le Masa, il a mentionné que le district d’Abidjan est en tête. Ensuite, l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et l’Etat de Côte d’Ivoire. « A cause du budget qu’on a pas reçu à temps, on était obligé de réduire le personnel. On a eu ce même problème en 2016. Le budget de cette année s’élève à 960 millions de francs Cfa. Au moment où le Masa commençait, on n’avait pas la moitié du budget. Le Masa est très mal situé budgétairement et bien situé artistiquement parlant », a-t-expliqué. 

Tous les régimes qu’a connus le pays ont gardé le Masa

Pour Yacouba Konaté, le Masa est un objet de transition. Comme preuve, il a mentionné que tous les régimes qu’a connus le pays l’on gardé. « Pour les années à venir, nous allons convaincre nos partenaires à nous payer en avance. Aujourd’hui, nous avons pu payer tous les billets d’avion ainsi que les restauratrices, contrairement aux autres éditions. La régie coûte excessivement chère. Une scène est facturée à 4 millions de francs, Cfa sans compter le cachet des artistes », informe-t-il.

Un bilan jugé mitigé

En termes de participation, il y a eu 152 groupes, 61 au titre du marché dont 11 de la Côte d’Ivoire, 2000 participants internationaux dont 1695 que la direction du Masa a hébergés. Selon le directeur général, 65 pays ont été représentés, 68 contrats sont en instance de signature, 102 journalistes internationaux étaient présents. Ce qui sous-entend que le Masa aide les groupes à s’élargir et à mieux se structurer. Aussi dira-t-il que le Masa est une opportunité de contractualisation. Il faut noter que la 10ème édition du Masa avait pour thème : « Quelle modèle économique pour les arts de la scène ».

R.K.