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Candidat au poste de président du Gepci, Ouattara Siagnan lève un coin du voile sur les motivations à diriger ce groupement. Mieux le patron du ‘’Nouveau Navire’’ propose des recettes pour rendre plus dynamique le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire.

 

Qu’est ce qui motive votre candidature à la présidence du Gepci ?

Ma candidature est motivée par la situation actuelle du Gepci. En effet le patronat de la presse a un fonctionnement en deçà de nos espérances. Premièrement, la majorité des organes de presse sont presqu’en faillite. Avec des arriérés de salaires  de 1 à 12 mois.  Deuxièmement, la mévente des journaux due à la mauvaise distribution faite par édipresse. Le territoire ivoirien est couvert à 40%. Le Gepci n’a rien fait pour pallier ces carences. La subvention octroyée par le Fonds de soutien à la presse est inéquitablement répartie. Je veux marquer une rupture.

 

Quelles sont vos recettes pour sortir les éditeurs de presse de ces difficultés?

Un véritable plan social s’impose. C’est à ce titre qu’il faut rompre avec   l’ancien système. Dans ce cas, il faut du sang nouveau au niveau des instances dirigeantes. Mon programme est simple : donner aux éditeurs ce qui leur appartient (le quatrième pouvoir). C’est aux éditeurs de s’occuper de toute la chaîne de gestion et de vente de leurs journaux. Il faut que nous gérions nous-mêmes les fonds octroyés par l’Etat de Côte d’Ivoire sans l’apport d’un fonds. Il faut que nous redéfinissions le mode de gestion du fonds de garantie. Nous, éditeurs de presse avons des priorités qui dépassent la seule préoccupation d’impression des journaux. Il y a des problèmes de survie des titres à régler. Il faut mettre en place un système fiscal propre aux éditeurs. Une facilitation des paiements au niveau de la Cnps. Mise en place d’une brigade spéciale pour Lutter contre la location des journaux. Nous devons avoir des passeports de service pour  des missions afin d’aller négocier des accords de financements et de subventions pour le compte du Gepci à l’étranger.

 

Vous avez introduit une requête en annulation de la candidature de Patrice Yao. Quelles sont vos motivations ?

Je ne reproche rien au candidat Patrice Yao. C’est une interrogation que je porte à l’ensemble de mes pairs. Peut-on valablement être candidat à une élection du Gepci sans avoir la qualité d’éditeur de presse ?  Au vu des textes, il apparaît de manière incontestable que le candidat Patrice Yao n’est pas éligible. Les statuts et l’organigramme du journal « Le Nouveau Réveil » dont Patrice Yao est le directeur général, sont flous et ambigus.

Oui, mais il y a l’article 25 nouveau qui stipule : est éligible à la présidence du bureau exécutif du Gepci, tout éditeur(Pca, Dg ou gérant d’une entreprise de presse) membre du groupement ayant son entreprise en activité et éditant au moins une publication de façon régulière sur les deux ans précédant le congrès .

 

Vous parlez de ce document qu’aucun patron de presse ne connaît ?

Je suis membre du Gepci depuis plusieurs années. C’est à quelle AG cette disposition a été adoptée ? J’accuse le Pca Hamidou Fomba de collusion et de parti pris vis-à-vis du candidat Patrice Yao. La réponse qu’il a apportée suite à ma requête en annulation de la candidature de son ‘’poulain’’ est édifiante.

 

La campagne bat son plein et votre plainte suit son cours. N’avez-vous pas peur de la machine électorale qui est derrière le candidat Patrice Yao ?

Non pas du tout. Nous sommes également en campagne. Nous irons au vote et nous souhaitons un scrutin transparent. Quant à la plainte, elle suit effectivement son cours. Je suis ouvert au dialogue.