Côte d’Ivoire / Les violences basées sur le genre sont une réalité : Voici les chiffres
Les violences basées sur le genre (VBG) sont une réalité dans le monde et particulièrement en Côte d’Ivoire, selon Doumbia Yacouba, responsable des programmes à Onu Femme à Abidjan. Il a fait cette révélation au cours d’une formation des médias sur les VBG envers les femmes et les filles, le jeudi 25 novembre 2021 à Cocody 7è tranche, dans le cadre de la « Campagne 16 jours d’activisme ».
Selon Diarrassouba Moussa, directeur de cabinet adjoint au ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant, qui se basait sur les chiffres de l’Onu femme, « 137 femmes sont tuées par un membre de leur famille ».
Au plan national, les données statistiques provisoires de 2021 du système de collecte ne sont pas plus reluisantes. Elles font état, sur la période de janvier à septembre 2021, de 3.019 cas violences dont 454 cas de viol, 152 cas d’agression sexuelle, 21 cas de mutilation génitale féminines, 729 cas d’agression physique, 64 cas de mariage forcé, 1.079 cas de déni de ressources, 520 cas de violences psychologiques et émotionnelles.
En outre, sur la même période, on comptabilise 2.202 cas de violences domestiques et 134 cas de violences conjugales.
« L’absence de mot fait des victimes. Il ne faut pas banaliser les VBG. Il faut bannir les stéréotypes sexistes. Ce n’est pas une affaire privée. Les auteurs n’ont pas à être excusés, ils doivent payer pour leurs actes. En parler dans les médias, peut contribuer à la prévention », a plaidé Diarrassouba Moussa.
C’est à juste titre que Coulibaly Haïdara, responsable des programmes à l’Unesco a invité les médias à prendre en compte, les questions de la violence faite aux femmes.
La formation a été assurée par le journaliste indépendante Tatiana Mossot, formatrice à MaMa project.
A.K.