CAN 2017: la Tunisie reprend espoir, l’Algérie au plus mal
Défaite pour son premier match, la Tunisie a créé la surprise en remportant le derby du Maghreb contre l'Algérie jeudi (2-1). Pour les Fennecs, la situation est désormais critique.
Après cette victoire, les Aigles de Carthage comptent trois points, contre un seulement pour les Algériens, qui devront absolument battre le Sénégal lors de la dernière journée pour espérer voir les quarts.
L’Algérie avait déjà frôlé l’humiliation en sauvant le point du nul face au Zimbabwe (2-2) grâce à un doublé de Mahrez. Mais le Ballon d’Or africain 2016 n’a pas confirmé cette entrée en matière tonitruante.
Lors de leur précédente opposition en CAN, à l’édition 2013, la Tunisie s’était déjà imposée, mais de justesse 1-0 (but de Msakni dans le temps additionnel). Ce jeudi, l’écart fut le même mais la victoire plus nette.
Un but contre son camp du capitaine Mandi, provoqué par un centre de Msakni (50e), et un penalty transformé par Sliti après une faute de Ghoulam sur Khazri (66e), ont matérialisé la mainmise tunisienne, et la réduction du score des Verts signée du remplaçant Hanni d’une belle frappe en pivot est intervenue trop tard (90e+1).
De manière anecdotique, le penalty du 2-0 risque d’entraîner des problèmes familiaux chez Sliti, qui avait lancé la veille en riant: « Je suis marié avec une Algérienne et c’est déjà la guerre ! »
Mathlouthi décisif puis blessé
Mais vendredi sur le terrain, les Fennecs ont hissé le drapeau blanc au bout d’une demi-heure de jeu équilibrée. Car les Aigles de Carthage ont ensuite eu le contrôle du jeu et remporté la bataille du milieu, avec à la récupération un rayonnant Ben Amor, pour son retour de blessure, et les offensifs Khazri et Msakni, poisons incessants et qui ont donc contribué aux deux buts.
Les Tunisiens de Henry Kasperczak auraient pu corser l’addition lorsque le ballon longeait la ligne de but et qu’Akaïchi, excentré, trouvait le poteau extérieur (21e), puis en fin de partie avec des espaces béants et des contre-attaques mal négociées.
Brahimi, peu en vue, traduisait toute la frustration algérienne en tapant de rage du pied dans une glacière au moment de son remplacement, à un gros quart d’heure du terme.
Le sélectionneur Georges Leekens, qui était à la tête des Tunisiens à la dernière CAN, était privé de son gardien M’Bolhi et de son attaquant Soudani, même si l’arrière gauche Ghoulam et l’autre attaquant Slimani, qui étaient incertains, ont finalement pu jouer.
La victoire tunisienne a toutefois été assombrie par la blessure de Mathlouthi, remplacé en toute fin de match par Jeridi (87e).
J.A.