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Les "Lions indomptables" rugissent de nouveau. Le Cameroun, vainqueur du Ghana (2-0) jeudi en demi-finale de la CAN-2017 malgré son effectif rajeuni et la défection de ses cadres, affrontera dimanche l'Égypte pour le titre et une revanche, neuf ans après une défaite au même niveau.

’attente a été longue mais Hugo Broos, sans stars mais avec un groupe de jeunes joueurs « disciplinés » à l’image des buteurs Michael Ngadeu (73e) ou Christian Bassogog (90+4), a permis au Cameroun de retrouver son rang de nation majeure du continent africain. Un exploit au vu du calibre des nations en lice (Côte d’Ivoire, Algérie, Sénégal…) au début de tournoi.

Hégémoniques au débuts des années 2000, avec la génération dorée de Patrick M’Boma, Rigobert Song ou encore le jeune Samuel Eto’o, les « Lions indomptables » n’ont plus disputé une finale de CAN depuis 2008.

Dimanche à Libreville, les Camerounais se sont offerts une opportunité rêvée de prendre leur revanche sur les « Pharaons », qui l’avaient emporté 1-0 dans les derniers instants du match sur un but d’Aboutrika. Signe du destin, le Cameroun avait déjà acquis à l’époque son billet pour la finale contre… le Ghana justement!

Pour les « Black Stars », qui ont connu une trajectoire inverse à leur adversaire avec une place dans le dernier carré lors des six dernières éditions, cette élimination « prématurée » est un énorme coup dur. Finaliste malheureux en 2015, le Ghana était condamné a faire mieux pour mettre fin à la disette qui le poursuit depuis 1982. Ce n’est toujours pas pour cette année…

La domination a payé

Car la victoire de Cameroun ne souffre d’aucune contestation sur le plan du jeu, à l’inverse de celle de l’Egypte contre le Burkina Faso (1-1 a.p. 4-3 t.a.b.), de l’aveu même de son sélectionneur Hector Cuper. D’entrée de jeu, les « Lions indomptables » ont tout fait pour prendre les devants, en multipliant coup sur coup les occasions franches.

Sur un corner de Moukandjo, Teikeu a cru ouvrir la marque de la tête mais un défenseur ghanéen a sauvé sur sa ligne son gardien Razak, qui semblait battu (7e). Dans la foulée Ndip Tambe, idéalement placé dans la surface, plaçait sa reprise trop sur le gardien au lieu de la croiser (12e).

Mais la plus grosse frayeur du côté des « Black Stars » est venu d’un tacle trop appuyé de Wakasso dans sa surface sur le virevoltant Bassogog. Alors que ses coéquipiers réclamaient un penalty, Bakary Gassama, désigné comme le meilleur arbitre africain de l’année par la CAF, n’a rien vu d’illicite (13e).

Jordan Ayew, titularisé en pointe à la place de son capitaine Asamoah Gyan, a donné un peu d’air à son équipe (25e, 40e) mais il s’est montré imprécis. Tout comme son frère André après un cafouillage dans la surface (67e).

C’est finalement le défenseur Ngadeu qui a ouvert le score en inscrivant un but opportuniste. Sur un coup-franc de Moukandjo, Boye gêne son gardien et dévie sur Ngadeu, seul dans la surface qui ne s’est pas fait prier (73e).

Avram Grant tentait bien ensuite d’inverser le cours de la rencontre en faisant entrer en jeu Gyan (75e), le sort avait pourtant choisi son camp en laissant Bassogog alourdir la marque en fin de match sur un contre assassin (90+3).