Chine / L’Initiative la Ceinture et la Route : Nouveau modèle de coopération pour sortir du sous-développement
A la recherche d’une nouvelle voie de développement à la « sauce » africaine, la Chine a initié une nouvelle plateforme de coopération qui rapproche les pays pour sortir du bourbier économique et qui Insuffle un nouvel élan au développement interconnecté. C’est l’Initiative la Ceinture et le Route (ICR). Selon le professeur Li Dan, Directeur du département des Langues étrangères et des Etudes internationales, Institut de Diplomatie de Chine, par l’ICR, la Chine cherche à établir un modèle de coopération gagnant-gagnant. « Le forum de la ceinture et la route va certainement permettre de dissiper les nuages de la tourmente économique », assure-t-il.
En effet, le constat est que le monde actuel est en train de traverser des changements complexes et importants notamment avec la crise financière internationale, la lente reprise de l’économie internationale, l’échiquier international de l’investissement et du commerce à réajuster, de sévères problèmes de développement. En 2016, une chute de 13 % des investissements directs étrangers ; une faible croissance des échanges commerciaux
C’est ainsi que les 14 et 15 mai 2017, le plus grand projet de développement de tous les temps, le Belt and Road Initiative (BRI), en français : l’Initiative « la Ceinture et la Route » (ICR), c’est-à-dire l’initiative chinoise pour les « Nouvelles Routes de la soie », a fait l’objet d’une conférence internationale de haut niveau réunissant 1500 représentants de plus de 100 pays, dont 29 chefs d’Etat et de gouvernement.
Le terme vient de la route de la soie qui relie les grandes civilisations européennes. En réalité, il y avait plusieurs routes de la soie. Il y a plus de deux millénaires, plusieurs voies d’échanges commerciaux et culturels reliant les grandes civilisations asiatique, européenne et africaine ont été tracées par les peuples travailleurs et courageux des trois continents. Ces voies ont été baptisées plus tard « Route de la Soie ». La route de la soie tire son nom de la plus précieuse marchandise qui y transitait : la soie.
Depuis des siècles, l’esprit de la Route de la Soie, caractérisé par la paix, la coopération, l’ouverture, la tolérance, l’apprentissage et l’inspiration mutuels, les avantages réciproques et le gagnant-gagnant, se transmet de génération en génération.
Cet esprit favorise le progrès de la civilisation humaine, joue un important rôle de trait d’union pour la promotion de la prospérité et du développement des pays riverains de la Route de la Soie, symbolise les échanges et la coopération entre l’Orient et l’Occident et constitue un patrimoine historique et culturel commun de tous les pays.
Lors de sa visite au Kazakhstan en septembre 2013, le président chinois Xi Jinping avait proposé la construction de la Ceinture économique de la Route de la Soie pour stimuler la coopération régionale. Un mois plus tard, lors d’un discours prononcé au Parlement d’Indonésie, il proposait d’établir en commun la Route maritime de la Soie du XXIe siècle. Cette initiative est capitale pour accroître l’ouverture de la Chine et soutenir l’économie des pays le long de ces deux « routes ».
Cette initiative a pour but de réaliser une circulation ordonnée et libre des facteurs économiques ainsi qu’une distribution efficace des ressources et une intégration profonde du marché, favoriser la coordination des politiques économiques des pays riverains, mener une coopération régionale plus approfondie, à plus grande échelle, à un niveau plus élevé, créer ensemble une architecture de coopération économique régionale qui soit ouverte, inclusive, équilibrée et bénéfique à tous, mettre en place un réseau d’interconnexion intégré, tous azimuts et à divers niveaux.
Elle vise aussi un développement culturel. Elle sert à donner une nouvelle dynamique, un nouveau souffle, un nouveau cadre de collaboration entre trois continents. Chaque continent doit apporter sa contribution pour la réussite de cette initiative.
Dans le cadre de l’ICR, plus de 950 milliards de dollars d’investissements sont déjà prévus dans quelque 900 projets à long terme.
D’après la Commission nationale pour le développement et la réforme de Chine, l’organe suprême de la planification économique du pays, les entreprises chinoises ont investi plus de 50 milliards de dollars dans les pays le long de la Ceinture et la Route et ont aidé à construire 56 zones de coopération économique et commerciale dans 20 de ces pays, générant près de 1,1 milliard de recettes fiscales et 180 mille emplois locaux.
Lors du Forum, il a été annoncé que 115 milliards de dollars de plus seraient mis à disposition par des banques de développement et de nouveaux fonds chinois.
En ouvrant le Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération international le 14 mai 2017, le président chinois Xi Jinping a souligné qu’avec l’ICR, la Chine n’est pas dans la promotion de ses intérêts géopolitiques mais cherche à établir un « modèle de coopération gagnant-gagnant ». Avec ses principes directeurs reposant sur la consultation extensive, la contribution conjointe et les bénéfices partagés, l’initiative a été définie comme « un chœur de tous les pays le long des routes, pas seulement pour la Chine ».
Le Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale va certainement permettre de dissiper les nuages de la tourmente économique et canaliser plus de positivité en direction de la croissance économique mondiale.
« La Chine continuera à poursuivre la stratégie d’ouverture gagnant-gagnant et mutuellement bénéfique, avec la ferme conviction que le rêve chinois peut concourir aux rêves des autres peuples. L’Initiative Ceinture et Route est au service de la réalisation de nos rêves et à l’évolution de la civilisation humaine », rassure le professeur Li Dan.
A.K.