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TROP, C'EST TROP. "Pour monter, il faut descendre," conseille le premier ministre Robert Beugré Mambé. Cheick Tidjane Thiam a appliqué cette recette dans son entretien avec Alain Foka.

Dans une interview explosive, agressive et sans langue de bois, il s'est démarqué, volontairement, de sa posture habituelle de gentleman, qui cherche à arrondir les angles.

En réalité, le président du PDCI-RDA en a gros sur le coeur avec ses démêlés avec la justice. Cette dernière, après avoir ordonné sa radiation de la liste électorale, refuse de lui délivrer son certificat de nationalité ivoirienne. Comme pour consacrer son statut d'apatride.

Il est furieux contre le pouvoir qui, en dehors de la répression qui s'abat sur ses militants, aurait entrepris de l'arrêter à son retour au pays pour son implication présumée dans l'épisode du Conseil national de transition (CNT), en octobre 2020; le contraignant à un exil volontaire, depuis mars 2025.

Il est enragé contre tous ses pourfendeurs, qui se recrutent parmi les leaders et partisans de la mouvance présidentielle. Ils le matraquent et le traitent de tous les noms d'oiseau, partout et à toutes les tribunes.

C'est l'homme à abattre. Alors, l'occasion était belle pour vider son sac. Trop, c'est trop. Et Thiam a choisi de descendre dans l'arène, faite de coups bas, pour prendre le taureau par les cornes, par des attaques bien ciblées, de fermes mises aux points et des points sur les "i". Afin que ceux qui ont des oreilles entendent. Et à la guerre comme à la guerre.

Une contribution de F. M. Bally