Côte d'Ivoire / Carême chrétien : L'abandon de cet autre péché est important
Chaque année, l'église rappelle aux chrétiens de vivre trois piliers essentiels qui sont : la prière, le jeûne et l'aumône. Ils sont rénovés par les chrétiens et suivis pendant quarante jours que l'église propose. C'est un temps favorable pour tout homme mais aussi un moment d'une prise de conscience qui exhorte toute identité de se soustraire des penchants mauvais, non énumérés par l'église mais qui tiennent les hommes dans un état d'esclaves.
Ce désordre de mauvaise conduite qu'ils nomment dans un langage codé "péchés mignons", il faut entendre par-là, "de bons péchés ", "des péchés agréables", qui sont une transgression consciente et volontaire de la loi divine, auxquels ils sont attachés. Et, délibérément ils y sont prisonniers. Pis, ils n'en prennent jamais conscience en raison de leurs états récidivistes. Ces péchés représentent une traînée de laideur sans égale qui ternit leurs images entre partisans de groupes et d'unités constitués, exigent un abandon courageux.
En réalité, un péché garde toujours au fond de lui, le poison qui le caractérise et détruit l'auteur qui le commet. Il ne porte jamais en lui des traits de bonté et de beauté mais des traces de condamnation et de mort. Par conséquent, il ne peut être couronné de beauté.
A cet effet, "les péchés mignons" sont comme une prison décorée qui demeure toujours une prison malgré son apparence séduisante. Elle finit par atteindre son objectif par la correction qu'elle inflige aux détenus dans le rôle qu'elle joue. Les "péchés mignons", brisent la communion établie entre Dieu et les pécheurs. Bien décorés, ils atteignent toujours leurs cibles. Comme tous les péchés, "les péchés mignons" ne conduisent pas au salut mais à la condamnation. Quel résultat donne le cumul "des péchés mignons"? Réfléchissons-y ensemble !
Pendant le temps de carême, il convient mieux de vivre les quarante jours en acceptant de briser les chaines de l'esclavage pour une marche de communion et d'unité avec son créateur dans un regard de libération salutaire.
A cet effet, l'abandon de cet autre "péché mignon", est important. Le sacrifice d'observer la prière, le jeûne et l'aumône qui sont un mouvement de libération, s'impose certes à chacun mais il est plus que nécessaire de renoncer aux "péchés mignons" cachés et vécus dans la complicité et sans aucun remord qui paralyse tant de vies. Le relèvement de chaque identité courbée par le "péché mignon" s'avère pressant. Il est donc bon courageusement de « choisir d'abandonner les liens contraignants et sortir de l'esclavage pour le passage de la mort à la vie », selon Pape François. Tout détachement est difficile. Mais le courage pousse à la traversée du désert en heurtant les menaces et toutes sortes d'agressions pour la liberté. C'est au bout de l'effort que l'on parvient au bonheur. Courage !
Rémy Montini DAGO