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27 personnes dont 22 artistes nommés par décret ont été installés, ce lundi pour apporter un souffle nouveau au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida).  

Le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) traverse une crise sans précédent. Pour mettre fin à cela, sur proposition de Maurice Bandaman, ministre de la Culture et de la francophonie, des administrateurs ont été nommés par un arrêté ministériel pour mettre la maison des artistes sur les rails. Ainsi, Ouattara Karim, administrateur des services financiers  a été nommé directeur général du Burida.

Quand Serge Apkatou, directeur par intérim assure désormais la fonction de directeur général adjoint. Au titre du Conseil de gestion et de restructuration, Tiburce Koffi a été nommé président. Les membres du Conseil au nombre de 27 dont 22 artistes et 5 représentants des ministères ont été nommés. Il s’agit de Marie Florentine N’dubuisi au titre du ministère de la Justice et des droits de l’homme, Diomandé Gondo, au titre du ministère de l’Economie et des finances, Hervé Kouamé Abissa, directeur de la réglementation et du contentieux au ministère de la Culture et de la francophonie, Abdramane Daho, directeur des Affaires financières, Calixte Amonkan, administrateur des services financiers. Au titre des associés du Burida, Didier Bilé, Joseph Debohi, Noel Dourey, Fadal Dey, Boklay, David Tayorault, Nobert Etranny, Steezo, Djabo Steck, Antoinette Konan, Tiane, Anikan.

Concernant, la littérature, le théâtre et le conte, ce sont Tiburce Koffi, Obin Manfei, Vincent Diallo, Emmanuel Adou, Gbi de fer qui ont été nommés.

Yolande Bogui, Barthélemy Inabo et Diarra Ousmane ont été nommés au titre des éditeurs et des producteurs.

Ces administrateurs ont un mandat de 6 mois à un an. Le directeur général, son adjoint et les membres du Conseil de gestion et de restructuration ont été installés, au siège du Burida, à Cocody II Plateaux par Maurice Bandaman, ministre de la Culture et de la francophonie.

Il a fait une mise au point à cette occasion. Selon lui, la mise en place des nouveaux organes dirigeants permettront de mettre fin aux crises sans précédent. 

« L’Etat n’a pas l’intention de prendre la maison des artistes. Mais face aux crises, il a jugé bon de mettre de l’ordre. Un ministre n’agit pas pour son bon vouloir. Ce n’est pas un roi qui prend des lois comme dans un royaume. Tout ce qu’il fait est régi par la loi.  Il ne fait pas de passage en force. La décision de mettre en place ces organes sont conformes à la loi », a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs relevé que l’Etat n’a pas envie de faire du Burida une société d’Etat mais l’Etat a le devoir d’encadrer, conseiller et former les administrateurs du Burida . Il s’est ensuite adressé aux membres du Conseil de gestion ces termes : « Sachez que vous êtes aussi sur la légalité. L’Etat de Côte d’Ivoire entre dans le Conseil de gestion. Il est représenté par 5 ministères ». 

La crise a fait perdre près d’un milliard de franc Cfa au Burida

  Selon le ministre, le Burida engrangeait environ 3 milliards de francs Cfa. Il était classé à la 3ème place après l’Algérie et le Burkina Faso en Afrique. Malheureusement les crises ont eu raison de ces efforts.

« La crise a fait perdre près d’un milliard de franc Cfa. De la 3ème place, le Burida pourrait être classé entre la 5ème et la 7ème place actuellement. La crise n’arrange personne. Le Conseil de gestion et de restructuration a pour mission d’améliorer l’assiette de la perception, le contrôle permanent de la gestion du Burida, l’ouverture de nouvelles représentations du Burida etc. », a-t-il fait savoir.  

R.K.