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Le succès et la mort tragique de DJ Arafat ont-ils une explication mystique? Difficile à affirmer même si l’artiste du coupé-décalé arborait des signes qui interpellent : des bagues gothiques avec des similitudes avec celles des grands satanistes, dont la position des doigts symbolisant les cornes.

Comment est donc né le satanisme, et quel est son lien avec la musique ?

L’Eglise de Satan a en effet été créée par le Grand Prêtre Magus Anton Szandor LaVey, le 30 avril 1966. Ce dernier a d’ailleurs déclaré l’année 1966 comme étant l’Année Une, Anno Satanas. Les satanistes considèrent Lucifer comme un héros qui a rejeté Dieu et refusé de vivre sous son contrôle. Lucifer est ainsi une métaphore de la liberté pour toutes les personnes qui choisissent de ne pas suivre des courants ou systèmes qu’on leur impose.

Les satanistes, de même que certains musiciens utilisent l’imaginaire satanique c’est à dire l’imaginaire du mal. La musique métal en particulier, parce qu’elle cherche à provoquer.

L’imaginaire du mal s’est développé à différentes époques, et nous ne vivons ni plus ni moins qu’avant dans une société qui cherche à se mettre sous domination de Satan!

C’est aux États-Unis qu’ est née une association ayant pour nom WICCA (Association des sorciers conspirateurs). Elle possède trois compagnies de disques qui collaborent avec de grands producteurs musicaux à travers le monde. Ces groupes ont surtout pour but de diffuser les disques destinés à amener les jeunes au satanisme, c’est-à-dire au culte de Satan.

Les chanteurs satanistes vocifèrent des paroles incompréhensibles, le tout sur un rythme effréné. En les regardant, on peut se dire qu’ils sont vêtus d’une manière ridicule et surtout qu’ils sont inoffensifs. Ils sont certes ridicules, mais pas inoffensifs. Ils arrivent à réunir des adeptes autour d’eux, des jeunes qui les écoutent, qui les louent et qui s’habillent et se comportent comme des adeptes de Satan.

Les groupes et artistes satanistes ont connu un énorme succès durant les années 80 avec le rock. Aujourd’hui, pour attirer plus de jeunes, les musiques sataniques se sont diversifiées dans du rap, de la soul et même de la variété, les rythmes africains.

Les premiers morceaux de rock satanique apparaissent dans les années 60 avec les Beatles, un groupe hautement . Ils envahiront les radios, déplacent les foules lors de concerts gigantesques. La machine est en marche et rien ne semble l’arrêter. Ces morceaux diffusés en boucle cachaient souvent des messages subliminaux que l’on a mis au grand jour.

On reconnaît les musiques consacrées à Satan sur la base de quatre principes :

Le rythme

Que l’on appelle aussi beat. Ce rythme est caractéristique, car il se développe suivant les mouvements de la relation sexuelle. Tout à coup, les auditeurs se sentent pris dans une sorte de frénésie incontrôlable. Et c’est aussi pourquoi l’on a enregistré de nombreux cas d’hystérie après une écoute prolongée et continuelle de ces musiques. En fait, le beat exaspère l’instinct sexuel de celui qui l’écoute.

L’intensité du son

L’intensité du son est délibérément de 7 décibels au-dessus de la tolérance du système nerveux. Ce qui veut dire que l’intensité du son épuise le cerveau. Si l’on est exposé à cette musique trop longtemps, il en résulte automatiquement une forme de dépression, de morosité, de révolte et d’agressivité. Cette intensité est étudiée, prévue pour exaspérer le système nerveux, afin de plonger les auditeurs dans un état de désarroi qui les pousse à rechercher comment actualiser le Beat, c’est-à-dire à rechercher du plaisir dans la violence et la sexualité bestiale.

Transmettre un signal subliminal

Ici, il s’agit de transmettre un signal d’une fréquence supérieure afin que l’ouïe puisse enregistrer un signal ultrasonique qui va agir sur l’inconscient. C’est un son qui désoriente, qui est d’environ 20000 vibrations à la seconde. Parce c’est ultrasonique, il déclenche dans le cerveau une substance dont l’effet ressemble à celui d’une drogue. En effet, il agit sur l’endorphine, la molécule du bien-être, une drogue naturelle, produite par le cerveau. Et c’est pourquoi, en écoutant cette musique, à un certain moment, on se sent bizarre et l’on va chercher sans cesse à retrouver cette sensation, soit en prenant de la drogue, en s’enivrant ou en prenant des drogues plus importantes si l’on est déjà toxicodépendants.

La consécration rituelle

Avant leur mise sur le marché, chaque disque, chaque morceau est consacré au cours d’une messe noire à Satan par un rituel particulier.

Si l’on se donne la peine d’écouter attentivement les paroles de ces chansons (paroles qui sont souvent cachées, difficilement perceptibles ou perceptibles seulement si l’on écoute le morceau à l’envers), on s’aperçoit que les thèmes généraux sont toujours les mêmes : rébellion contre les parents, contre la société, contre tout ce qui existe, libération des instincts sexuels, appel à l’anarchie pour faire triompher le règne universel de Satan. On peut aussi y trouver des hymnes à la gloire de Satan.

AC/DC : avec des titres tels que «Hell or High Water» ou «Hell Ain’t a Bad Place to Be» (l’enfer n’est pas un mauvais endroit), et particulièrement l’emblématique «Highway to Hell» (Autoroute pour l’enfer), le groupe de hard rock AC/DC semble éprouver une véritable fascination pour l’enfer et le diable. Le nom du groupe lui-même aurait une connotation satanique. En effet, AC/DC voudrait dire «After Christ Devil Comes» (après le Christ vient le démon) ou «Anti Christ Devil’s Child» (Les enfants de l’Antichrist).

Juste une petite anecdote concernant leur morceau «Hell’s Bell» (la cloche de l’enfer), le chanteur dit dans son texte que lorsque vous entendez la cloque, il est déjà trop tard, Satan se tient prêt à vous accueillir. Lors de leurs concerts dans les années 80, il y avait sur scène une cloche pesant une tonne.

Iron Maiden , le troisième album du groupe de heavy métal Iron Maiden «The Nuber of the Beast» (le numéro de la bête) a créé la polémique avec des textes sataniques. Cela n’a pas empêché cet album de se hisser en tête des ventes.

James Brown, parrain de la Soul, dans son tube «Hell» dit bien que l’enfer sur terre c’est pour tout le monde, sans distinction. Que tout le monde doit appartenir à Satan.

Rolling Stones : le fameux groupe au groove hypnotique, avec en prime la voix envoûtante de Mick Jagger. Et si l’on penche sur le titre «Sympathy for the Devil» (sympathie pour le diable), on y trouve tous les ingrédients d’un tube satanique avec des allusions à la Bible, au diable, au Christ, à Ponce Pilate.

D’ailleurs, le fondateur des Rolling Stones, Brian Jones, disparaît à l’âge de 27 ans dans des circonstances troubles entrant ainsi dans le Club maudit des 27. Brian Jones avait connu un succès fulgurant, mais avait très vite sombré dans la drogue. Déjà à l’époque, on murmurait qu’il avait pactisé avec le diable afin d’obtenir le succès. Keith Richards, un autre membre du groupe, lui avait prédit sa mort. Ce dernier sombrera aussi dans la drogue et connaîtra moult déboires, comme la perte de son fils, des incarcérations, des disputes avec le leader du groupe Mick Jagger… C’est toujours des clashs.

Il existe aujourd’hui beaucoup d’autres célébrités comme Beyoncé, Katy Perry… qui chantent le satanisme. Christophe Willem, l’artiste révélé par l’émission de téléréalité «La Nouvelle Star», sa chanson qui interpelle est celle de «Jacques a dit». Il dit : «Mes ailes, je les ai pas volées, j’ai tout fait comme tu m’as dit, mais le rêve s’évanouit». On comprend qu’il parle d’un ange déchu. Il dit aussi : «Du bonheur, j’en ai pas. Y en a que pour Pierre et Paul». Il y a aussi Zazie, chanteuse et productrice de Christophe Willem. Elle lui écrit d’ailleurs souvent ses chansons. Si l’on écoute les paroles de la chanson «Rue de la Paix», elle dit «Je sauve ma peau et vends mon âme au diable».

Une autre artiste à la renommée mondiale, Mylène Farmer, dans sa chanson «On est tous des imbéciles», parle au nom de tous les artistes qui ont chanté des morceaux sataniques et regrette de l’avoir fait elle-même, mais que c’est trop tard. Depuis le grand Maître Franco, beaucoup d’artistes africains ont choisi la voix du succès précaire en passant par le satanisme.

Terminons cet article par cette citation de John Lennon concernant le groupe au succès international, les Beatles: “Je sais que les Beatles connaîtront le succès comme aucun groupe ne l’a encore connu. Je le sais très bien, car pour ce succès, j’ai vendu mon âme au diable”.

Avec 237online