Côte d'Ivoire / Fête de travail : « Elle ne doit pas être une opportunité pour célébrer "des bêtes de sommes" mais...»
Le langage humain déclare que le travail anoblit l'homme dans l'exercice de sa profession. Cette pensée est-elle en harmonie au vécu quotidien? La réalité est toute autre. Regardons autour de nous. En fixant le regard de près dans le monde du travail, on ne peut se retenir de dire que le temps de la liberté humaine demeure encore dans les chaînes du temps de l'esclavage du passé. Le passé qui ne devrait plus être, demeure dans le présent. Il est confondu au présent pour donner au monde une colloration sombre à laquelle il est impossible de donner des explications. C'est le constat d'une triste réalité au quotidien.
Le passé qui reflète les signes de l'esclavage et le présent qui s'efforce de se soustraire du passé pour la liberté, est pris dans les chaînes du mauvais traitement. Hélas ! Retenu par celui-ci, il fait la confusion des deux temps qui provoquent en chaque identité un cauchemar. Pour conséquences : Ils confusquent la liberté d'expression, ils chosifient la personne humaine et la fait ravaler au rang animal par des pratiques inhumaines "du gagne pain" à contre volonté. Ils froissent par des conditions inhumaines la dignité humaine, en supprimant en lui la valeur essentielle.
Face à un tel mépris, c'est le moment d'affirmer dans la classification des êtres dans le monde du travail que l'homme est classé au second plan en raison d'une méchanceté méprisante dûe aux propositions faites pour le " gagne pain" qui est le reflet d'une preuve d'esclavage où la dignité humaine est effondrée et laisse la place à une masse de chaire dépourvue d'âme et de la capacité de réfléchir face aux traitements proposés. La conséquence est la transformation de son identité à des humiliations et l'acceptation des conduites irrégulières.
La célébration de la fête de travail chaque 1er Mai de chaque année, ne doit pas être une opportunité pour célébrer "des bêtes de sommes", mais un espace pour élever les identités écrasées à la dignité humaine, c'est-à-dire les placer au premier rang et les bêtes de sommes au second plan.
Les souhaits d'une bonne célébration s'imposent certes à chacun, mais il est plus que nécessaire que la fête de travail soit un autre temps pour réfléchir, pour interpeller sur les conditions d'embauches et celles par lesquelles dans un esprit d'animosité plusieurs identités humaines gagnent "le pain quotidien". La fête de travail une opportunité de réflexion pour améliorer les conditions de vie des travailleurs. Saint Joseph Artisan qui est le saint Patron des travailleurs accorde aux employeurs et aux employés la conscience claire pour donner plus de valeur et de dignité au monde du travail en supprimant en son sein la culture de l'animosité et des injustices sociales pour un monde meilleur de justice et de paix. Courage !
Rémy Montini Dago