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Il ne se passe plus aucun jour sans qu’on ne les retrouve dans la circulation en Côte d’Ivoire. Il s’agit des motos à 3 roues communément appelées tricycles. Ces engins devenus incontournables comme moyen de transport, causent parfois des désagréments aux autres usagers de la route, qui parfois, occasionnent des pertes en vies humaines. Ceci est souvent dû à l’excès de vitesse, du non-respect du code de la route et des feux tricolores par les conducteurs de ces engins.  

Les conducteurs de motos tricycles qui circulent quotidiennement sur les routes dans le district d’Abidjan et à l’intérieur du pays, causent d’énormes désagréments aux piétons et usagers de la route. Presque chaque jour, ils sont à l’origine des accidents à cause de leur mauvaise conduite et mauvais stationnement. Ces motos à trois roues sont pour la plupart, conduites par des jeunes illettrés qui les trouvent très amusant, maîtrisant peu les règles de conduite. En décembre 2022, un jeune chauffard de ces engins a renversé dans un ravin, ses passagers dans la région de l’ouest, à Zouan-houen. Bilan, une dame avait perdu la vie. Ces cas sont légion. Plusieurs décès suite à ces genres d’accidents sont récurrents surtout sur les voies rurales non éclairées.

« J’ai perdu ma tante du fait de ces tricycles qui roulent très mal. Ils ne respectent pas le code de la route et ne respectent pas. Les concepteurs de ces engins et les pays qui les fabriquent ne se comportent pas comme ça pour les rouler. Mais à cause du mauvais comportement de ces adolescents, les accidents sont récurrents », déplore dame Séreyna Manka, aide-soignante résidant à Abobo-Bocabo, commune d’Abobo, où circulent énergiquement ces engins. Selon un autre témoignage de Huberson Blé, ils roulent comme des fous.

« C’est très inquiétant. Avec tous les dégâts qu’occasionnent ces motos sur les routes. Ils paradent en vitesse en faisant des courses à la recherche de clients, sur l’axe allant du marché de nuit d’Abobo-Avocatier au village Akyé Lôkôzrô. Ce qui cause souvent des accidents. La dernière en date où j’étais présent, c’est le 24 décembre 2022 où un petit à bord d’un tricycle, a cogné un piéton dans le dos, lui ouvrant la nuque. Le blessé a été évacué à l’hôpital avec les frais du propriétaire du tricycle qui, en colère a dû renvoyer l’enfant. Il est temps que l’Etat, via le ministère des Transports les interdise de la circulation. Mais ils sont devenus un mal nécessaire puisqu’ils aident les usagers à se déplacer », a fait savoir, Clément Pkadéssi, Calligraphe.

Ces événements malheureux sont devenus très récurrents et les décès semblent ne plus toucher les sensibilités. Malgré les panneaux installés sur la plupart des voies, il faut aller au-delà avec de nouvelles réglementations pour finir avec les accidents occasionnés par ces engins. L’autorité communale doit aussi se pencher sur la situation. En attendant la réaction des autorités à divers niveaux, les populations sont appelées à plus de vigilance sur les axes routiers.

« Il y a deux semaines, j’ai failli me faire renverser par un chauffeur de tricycle qui roulait à vive allure pendant que je me trouvais sur le trottoir. C’est comme ça ici. Chaque fois, ils laissent la chaussée pour prendre les bordures des routes », a expliqué avec colère, Alsény Diallo, résidant à Yopougon-Sadiguiba.

Décision du gouvernement pour canaliser ces engins

Auparavant, pour faire face à cette situation, le gouvernement a pris le 8 septembre 2021, un décret en Conseil des ministres, instaurant un plan de circulation pour les tricycles et motos à deux roues. C’est dire que ces engins sont désormais interdits d’accès à toutes les voies du réseau structurant de la ville d’Abidjan à savoir les routes nationales, les routes en 2x2 et 2x3 voies reliant les communes, les boulevards, les principales rues et avenues.

 

A.C.