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Kando Soumahoro, militant de Générations et peuples solidaires (Gps), le mouvement d’opposition de l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a été condamné, ce mercredi 21 août 2024, à 36 mois de prison avec 24 ferme, par le tribunal de Première instance d’Abidjan-Plateau, lors d’un procès en flagrant délit. Pour les faits de « maintien illégal d’un parti politique » et « trouble à l’ordre public »

On lui reproche d’avoir participé, au nom de Gps, à la réunion de l’opposition du 9 août au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), qui avait donné lieu à une déclaration commune. Une déclaration conjointe dans laquelle les partis politiques et groupements de la société civile appellent à des réformes électorales et à un dialogue inclusif, lors d'une conférence de presse tenue le vendredi 9 août 2024 au siège du Pdci-Rda à Abidjan-Cocody. L’accusé et ses conseils n’ont pas pu convaincre le juge et ses deux assesseurs que le mouvement politique Gps existe juridiquement encore après sa dissolution prononcée par le tribunal lors du procès du 23 juin 2021.

Une condamnation qui fait débat

Du côté du parti de Guillaume Soro, on estime que GPS n’est pas encore dissous ainsi que les avocats du mouvement l’ont après avoir interjeté appel. Et fort de la procédure judiciaire en cours, Gps fonctionne jusqu’à ce que l’instance de cassation confirme la dissolution. Malheureusement les juges ivoiriens ont lu à l’envers l’article 605 du code de procédure pénale qui dispose que « pendant les délais du recours en cassation et s'il y a eu recours, jusqu'au prononcé de l'arrêt de la Cour de cassation, il est sursis à l'exécution de l'arrêt objet du recours sauf en ce qui concerne les condamnations civiles ».

Y.C.