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L’actualité en ce moment dans la région de la Bagoué est dominée par les attaques contre le candidat officiel du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) aux régionales, en la personne du ministre Bruno Nabagné Koné. Koné Zié Siriki, secrétaire départemental Rhdp de Kouto-Kolia-Gbon, répond aux détracteurs du candidat du Rhdp aux régionales dans la Bagoué.

Nous constatons, face aux injures de certains cadres, le silence du parti. Comment expliquez-vous cette situation ?

Sur la question ou l’attitude du parti face aux attaques contre le ministre Bruno Koné, candidat déclaré aux régionales dans la Bagoué, je ne suis certainement pas la personne idéale pour commenter cette situation. Il y a le directoire qui est dirigé par un grand sachant du parti, en la personne du ministre Gilbert Koné Kafana, il y a le secrétariat exécutif qui est dirigé par Ibrahim Cissé Bacongo. Ce sont des personnalités qui connaissent bien le parti et qui ont déjà plusieurs fois géré ce genre de situation au sein du parti. Ils sont plus habilités à répondre à la question concernant la réaction que le parti devrait avoir. 

Mariam Traoré, députée de Tengréla, a fait une sortie dans la presse en fin de semaine, annonçant qu’elle quitte le ministre BNK, leader de la région. Comment jugez-vous cette sortie surtout qu’il y a à peine deux mois, elle était aux côtés du ministre Bruno et faisait même ses éloges ?

Nous avons mené plusieurs missions du parti ensemble avec la députée Traoré Mariam auprès du ministre Bruno Koné. Mais ce n’était pas pour le ministre Bruno Koné mais pour le parti. Quand elle dit que je quitte le ministre Bruno Koné, je me demande si c’est le ministre qu’elle quitte ou bien c’est le parti qu’elle quitte parce qu’il est le premier responsable du parti dans la région et nous sommes autour de lui pour les missions du parti. Je ne sais pas en fait ce que ça veut dire parce que nous sommes tous témoins du nombre de fois qu’elle a fait les éloges du ministre Bruno Koné de 2011 jusqu’à un passé très récent. Mais venant de Mariam Traoré, je ne suis pas vraiment étonné.

Selon vous, quelle serait la raison qui fonde cette sortie de la députée Traoré Mariam ?

Le ministre Bruno Koné est le premier responsable du parti dans la Bagoué et à ce titre, le parti l’a désigné comme le président du comité d’arbitrage pour la sélection des candidats pour le parti, pour les élections locales à venir. Alors, les ambitions sont nombreuses et légitimes. Nous sommes en démocratie et beaucoup ont manifesté la volonté d’être candidats dans leurs différentes communes. C’est le cas de Mariam Traoré qui estime que sa candidature n’aurait pas la caution du ministre Bruno Koné. Elle le dit mais je ne sais pas sur quoi, elle s’appuie. En tous cas, elle dit que le ministre Bruno Koné ne soutient pas sa candidature à la mairie de Tengrela. C’est ce qui pourrait justifier cette sortie de Mariam Traoré car sa sortie arrive au moment où nous attendons la publication de la liste définitive. Sinon dans le fond, je ne pense pas qu’il y ait un problème entre le ministre Bruno Koné et la députée Mariam Traoré.

On remarque également que ces dissensions prennent de l’ampleur dans la Bagoué au point où des élus s’en prennent directement au ministre et son entourage. C’est le cas également d’Alpha Yaya de Gbon. Le Rhdp serait-il en train de tomber en lambeaux à quelques mois des élections locales ?

Heureusement que ces deux personnes que vous citez sont des agitateurs médiatiques qui utilisent aussi le buzz comme moyen d’exister politiquement.  Sinon dans la Bagoué, je ne pense pas qu’il y ait un problème de fond entre les enfants de la région. La preuve, c’est que le ministre Bruno Koné a été présenté par le président du directoire, le 16 décembre 2022 à Boundiali comme le candidat aux joutes régionales 2023. Mariam Traoré a lu une motion de soutien de cette candidature à cette cérémonie. Tenez-vous bien que la veille à Tengrela, elle mobilisait les populations à venir à Boundiali à la présentation du ministre Bruno Koné. Les vidéos sont encore disponibles. On pouvait voir Mariam Traoré dire que le ministre Bruno Koné est l’éléphant de la Bagoué et c’est lui qu’il faut pour le Conseil régional. Elle est même allée plus loin en disant : « croyez au ministre Bruno Koné comme vous croyez au prophète Mahomet ». C’est très fort. Ça c’était le 15 décembre 2022. Je suis surpris qu’à peine 3 mois, Mariam Traoré décide de se mettre dans cette posture. Le Rhdp se porte très bien dans la région de la Bagoué car il n’y a pas 2 partis dans la région. Il n’y a que le Rhdp d’Alassane Ouattara. Et tous ces agitateurs multiplient leurs sorties pour des intérêts personnels et rien d’autres.

Alors comment expliquez-vous cette situation qui met la Bagoué sous le feu des projecteurs ?

Quand nous avons des agitateurs médiatiques en face, la région ne peut qu’être exposée. Ce sont ces agitateurs qui mettent la région sous les projecteurs sinon l’éducation des peuples de cette région n’est pas celle que nous voyons aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Mon jeune frère Alpha Yaya est chaque jour sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, il est plus cyberactiviste qu’élu de la nation. Il revendique lui-même 72 avatars. C’est déplorable et dommage parce que ce n’est pas une bonne image pour notre région, pour notre parti et même pour le pays. C’est vraiment dommage ! Je ne le dis pas à cœur joie. Quand on a un mandat que les populations t’ont donné, il faut tenir compte de ce mandat dans notre quotidien, dans notre vie et dans notre façon de faire.

Mariam Traoré a soutenu que le ministre est le diviseur des cadres de la région (il est seul contre tous) sans véritablement étayer les raisons de ce qualificatif. Qu’est ce qui peut amener la députée à tenir ce genre de propos ?

L’incohérence même dans les propos est à l’image de la personne de Mariam Traoré. S’il y a quelqu’un qui a eu la volonté de diviser les populations de la Bagoué, c’est bien Mariam Traoré qui, lors d’un meeting, a fait savoir que la prochaine capitale de la Bagoué, serait Kouto. Une sortie qui a créé la confusion au sein des populations. Il a fallu le ministre Bruno Koné pour démentir ce fait et rétablir la vérité. Voilà un fait indiscutable de projet de division dont s’est rendu coupable Mariam Traoré. En outre, je précise qu’elle est avec le ministre Bruno Koné depuis 2011. Elle est restée fidèle voire la griotte du ministre jusqu’en janvier 2023. Où est la cohérence que le diviseur puisse rassembler durant toutes ces années et seulement en 2 mois, il devient le diviseur de toute une région. En d’autres termes, c’est en seulement 2 mois qu’elle se rend compte que le ministre Bruno Koné est diviseur, après 12 années passés ensemble. Il y a une volonté de Mariam Traoré d’embarquer le ministre Bruno Koné dans son projet de diriger la commune de Tengrela. Elle estime qu’elle n’a pas la caution du ministre Bruno Koné pour ce projet de mairie de Tengrela. Ce qui lui met dans tous ses états. Tout le monde connait Mariam Traoré en Côte d’Ivoire et ça ne surprend personne. Car, personne ne prend ses propos au sérieux.

Mariam Traoré et tous ceux qui attaquent le ministre font croire que Bruno Koné est un parachuté. Vous qui êtes un acteur de terrain, que répondez-vous à ces personnes ?

Je suis très mal à l’aise avec cette expression de parachuté. Le Rassemblement des républicains (Rdr) est né du Pdci-Rda. Je n’ai pas connu 2 partis, je milite au Rdr depuis 2001. Le doyen avec qui j’ai milité s’appelle Bamba Sanogo qui est au Conseil économique et social. Bamba Sanogo était le maire de Gbon jusqu’en 2013. Depuis 2001, je suis dans la politique dans la Bagoué. Mariam Traoré a dit beaucoup de choses, mais le Rhdp est un parti ouvert. Le président du parti Alassane Ouattara pouvait rester avec le Rdr et faire une alliance avec les autres partis, mais il a décidé de créer un parti unifié qu’on appelle le Rhdp. En militant discipliné, nous avons tous le droit surtout se mettre dans cette peau du président du parti qui a demandé que nous soyons un parti ouvert à tous les Ivoiriens. Qu’est ce qui les prend (Mariam Traoré et Alpha Yaya), surtout Mariam Traoré qui le dit régulièrement, nous sommes les premiers militants voire les militants de première heure. Militant de première heure et puis après ? Quand tu poses des actions pour affaiblir ton parti, à quoi ça sert d’être militant de première heure. Nous sommes des militants disciplinés donc notre président a souhaité que le Rhdp soit un parti ouvert, c’est pourquoi, nous accueillons tout le monde au sein du Rhdp. Nous sommes dans cet esprit et nous ne regardons pas qui est venu premier et deuxième. En ce qui concerne le ministre Bruno Koné lui-même, il a déjà été très clair sur son adhésion aux idéaux du Président Alassane Ouattara pendant qu’il était directeur général de Côte d’Ivoire Telecom et même bien avant, si mes souvenirs sont bons, c’est depuis 2014. Des personnalités comme le Président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo et le ministre d’Etat, Ouattara Tiéné Ibrahima dit photocopie peuvent le témoigner.  La présence du ministre Bruno Koné à de hauts postes de direction dans le secteur privé ne lui permettait pas de s’afficher comme plusieurs autres hauts cadres qui soutenaient clandestinement le parti. Au moment venu, nous allons déballer tout ça pour que les gens arrêtent une bonne fois pour toute, leur manœuvre pour nous faire perdre de vu l’essentiel qui est la préservation des acquis du Rhdp dans la Bagoué.

Les détracteurs du ministre Bruno Koné affirment qu’ils n’hésitent pas à proposer de l’argent pour acheter la conscience des cadres pour les avoir avec lui, à sa solde (Alpha Yaya a parlé d’une proposition de 200 millions, Mariam Traoré également). Que répondez-vous ?

Moi, j’avais connaissance que c’est Alpha Yaya qui a dit qu’on lui a proposé 200 millions de francs Cfa. Depuis 12 ans, le ministre Bruno Koné continue de bénéficier de la confiance du président de la République. Simplement, c’est parce que, c’est quelqu’un d’une haute probité. C’est quelqu’un de très intègre. Les achats de conscience ne font pas partie de ses méthodes. Je le fréquente depuis qu’il est ministre et qu’il est rentré dans la politique régionale, je n’ai jamais senti ni appris une telle attitude du ministre Bruno Koné. Ils ne peuvent absolument pas vous prouver que le ministre leur a proposé de l’argent. Je les mets au défi de prouver leurs allégations. Connaissant leur pratique (Alpha et Mariam) je suppose qu’ils ont les preuves de leurs allégations. Qu’ils les présentent.

Parlant de probité, ces adversaires parlent d’un détournement d’argent. La députée Mariam a parlé de 60 millions octroyés lors d’une élection, qui n’ont malheureusement pas été bien repartis. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Je pense que ce qu’elle a évoqué fait référence aux élections présidentielles d’octobre 2020. Pourquoi, c’est maintenant qu’on en parle. Moi, je n’ai jamais appris que le ministre aurait mal géré l’argent de campagne présidentielle. Le ministre a toujours travaillé en toute transparence. Quand des montants doivent être donnés aux différents responsables du parti, ces montants sont donnés devant tout le monde. Je ne sais pas de quoi, on parle. En plus, quand le ministre Bruno Koné est désigné pour une mission du parti, il est toujours secondé par sa sœur, la ministre Mariatou Koné et accompagné de son frère, Siama Bamba. Je ne sais pas, si ensemble, ils ont géré la campagne présidentielle de 2020, comment personne n’en parle sauf au moment où Mariam Traoré souhaite être maire de Tengrela. Je n’ai jamais appris ça dans les coulisses. Ce sont des propos d’affabulateurs et d’agitateurs. Je précise par ailleurs, qu’à chaque élection lorsque le parti met à disposition un soutien financier, le ministre Bruno Koné s’implique personnellement en y apportant sa contribution financière afin de porter haut l’appui du parti.

D’aucuns disent que BNK n’apporte pas le développement dans la région mais au contraire, vous vous attaquez à ceux qui veulent le développement. Qu’en dites-vous ?

Maram Traoré doit être la dernière à le lui reprocher. Parce que je suis témoin de certaines choses.

Pensez-vous que cet acharnement est un problème de personne ?

Ce sont des ambitions désordonnées. Mariam Traoré, 3 mandats de député de Tengrela. Elle a dit que le ministre n’a pas le soutien des cadres. Aucun cadre de Tengrela ne soutient Mariam. Donc si les cadres de Tengrela ne soutiennent pas Bruno, c’est à cause de la présence de Mariam auprès du ministre Bruno. Maintenant qu’elle dit qu’elle quitte Bruno, elle verra. Les cadres de Tengrela viendront faire la campagne du ministre pendant les régionales. Elle a mal parce que la dernière mission du ministre à Tengrela était un exploit, une mobilisation exceptionnelle, donc comme on le dit en Côte d’Ivoire, c’est le ‘’Goumin’’ qu’elle et les agitateurs ont en ce moment. Je comprends leurs réactions...(Rire)

La députée de Tengrela dit que le ministre gère le parti avec sa famille…

C’est avec beaucoup d’humour que j’ai lu cette partie. Certains acteurs du parti dans la région ont été surpris, qu’ils avaient des liens avec d’autres personnes. Elle a créé des filiations qu’eux-mêmes, ils ignoraient donc c’est avec beaucoup d’humour que nous avons lu ça. Elevons le niveau du débat dans la région de la Bagoué.

Vous ne pensez pas que l’heure est venue de faire un petit bilan du parti dans la région ?

Le ministre gère le parti depuis un bon moment. Dans l’histoire du parti, je préfère me référer aux élections, les plus récentes, les législatives de Juillet 2021, nous avons fait un score de 5 sur 5. C’est inédit dans la vie du parti dans la région, je répète j’étais depuis 2001 RDR et j’ai continué avec le RHDP, je n’ai pas encore milité dans d’autres partis.  Avoir les cinq députés dans la région, cela n’a jamais été possible avant l’avènement du ministre Bruno. Donc quand on dit que le parti est affaibli dans la région, je ne sais pas sur quoi ça repose. Les prochaines élections vont encore vous démontrer quelque chose.  

On reproche au ministre d’avoir manœuvré pour écarter le tout premier responsable de l’ex-RDR de Kouto, Lassina Diabagaté ?

Lassina Diabagaté est un militant exemplaire que j’admire beaucoup. Il n’avait pas suffisamment de moyens mais il a donné sa vie au parti. A ce titre, le parti et les militants ont été reconnaissants envers lui. Quand le RDR est arrivé au pouvoir aux élections législatives de 2011, Lassina Diabagaté a été désigné candidat du parti, il a remporté les élections et pendant 5 ans, il a été député RHDP. En 2016, le ministre est candidat, il prend des sages de la région pour supplier Lassina Diabagaté d’être son suppléant, il n’a pas accepté. Il a fait des efforts humains, tout ce qu’il pouvait faire, Lassina Diabagaté n’a pas accepté. Je suis sûr qu’il le regrette aujourd’hui. Parce que quand il a refusé l’offre, le ministre a donc pris Djakaridja Bamba. Je vous rappelle que le député Djakaridja Bamba est à sa deuxième mandature sans avoir financé aucune campagne. C’est ce que le ministre a voulu pour Lassina Diabagaté. Donc le dire de cette façon, Mariam Traoré évoque quelque chose qu’elle ne maîtrise pas.

D’une façon générale, pourquoi ces situations surviennent dans le Grand Nord chaque fois que  des élections locales se tiennent ?

C’est parce que nous sommes très ambitieux. Et les ambitions sont multiples. C’est aussi cela la vitalité de la démocratie. Mais comment est-ce que nous manifestons ces ambitions c’est là, le vrai problème. Sinon, les ambitions sont légitimes. Chacun a le droit de militer et de vouloir postuler à un poste électif, c’est normal, mais il faut le faire dans la discipline. Cela aussi prouve que nos élus ont besoin d’être formés. Quand on a un certain niveau de responsabilité dans le parti, on ne parle pas n’importe comment, on ne dit pas n’importe quoi. On s’aligne derrière le parti et c’est ce que nous sommes, un militant discipliné.

Pensez-vous à une réconciliation ?

Oui, c’est évident parce qu’il n’y a pas de problème de fond, la preuve en octobre tout le monde viendra faire la campagne de Bruno Koné. Tous ceux qui l’attaquent viendront faire sa campagne parce que nous sommes du même parti. Nous sommes dans le RHDP, c’est du chantage qu’ils font mais le ministre n’est pas quelqu’un qui cède au chantage. Il pose ses actes, il les assume comme la direction du parti. Figurez-vous que le Président Alassane Ouattara dise que comme il est trop critiqué par les agitateurs médiatiques, je le remplace. Qu’en sera-t-il des autres régions ? Le parti sera ingouvernable, donc ce qu’ils sont en train de faire n’aura aucun effet, ils devraient s’en rendent compte. C’est pourquoi, j’ai dit qu’ils ont besoin de formation politique. Celui qui est le président actuel du Conseil régional de la Bagoué, le ministre était le seul haut cadre qui était d’accord qu’il soit le candidat en 2013. Le seul haut cadre je précise. Tous les doyens d’âge étaient pour le choix du colonel Sory Dembélé de Kouto. Quand le ministre est venu et que nous les jeunes nous avons dit que nous ne voulons pas que le parti soit aux mains du Colonel Dembélé, par ce qu’à l’époque nous avions créé la coordination des cadres du Rdr de la Bagoué, et c’est sciemment que nous avons mis Siama Bamba à la coordination. Etant étudiant, mes maigres cotisations ont également contribué à faire évoluer la coordination. Et donc c’est nous les jeunes qui voulions Siama, le ministre a été le seul haut cadre, qui a pris les dossiers de Siama pour l’imposer aux doyens du parti. En 2015, nous avons voulu qu’il ait un changement, parce qu’il y a beaucoup de ministres qui sont présidents des Conseils régionaux. Parce que de leur position, ils ont la capacité de mobiliser beaucoup de projets dans la région, ils ont la capacité de mobiliser des ressources additionnelles. Voilà pourquoi, les gens préfèrent avoir des ministres aux conseils régionaux. Même si c’est du cumul de poste, cela est bénéfique pour la région. C’est la même chose nous voulions en 2015, nous sommes allés voir le ministre Bruno à cette époque pour qu’il soit candidat pour le développement de la région de la Bagoué. Bruno Koné a décliné notre proposition en nous disant que le président Siama Bamba  a besoin d’un 2ème mandat parce qu’en dix ans, il aura apporté ce qu’il peut pour la région. Mais, après ses dix ans, on souhaite qu’il laisse la place au ministre, et malheureusement ça devient problématique. Il a gouté au pouvoir, il a vu que c’est trop bon, il ne veut plus partir. Nous savons que le ministre n’est pas un assoiffé de pouvoir, on veut qu’il vienne travailler pour le bien de la Bagoué. C’est ce que nous avons fait. Nous sommes engagés pour le parti et nous irons jusqu’au bout avec le ministre.

Si vous avez un mot à l’endroit des acteurs politiques locaux ?

Je dirai à mes frères, à mon petit frère, Alpha Yaya, parce qu’il est très présent sur les réseaux sociaux, que ce n’est pas nécessaire, cette façon de faire la politique. Non seulement, cette façon de faire, expose la Bagoué mais elle expose mon village, Gbon dont il est le député-maire, cela ne nous honore pas. Nous n’avons pas besoin de ça. Moi, personnellement, je suis candidat aux municipales à sa succession, je ne suis pas candidat contre lui et je propose qu’il n’aille pas contre moi parce que j’ai un projet de rassemblement des enfants de Gbon. Pendant longtemps Gbon a été présenté comme une zone violente, comme une zone où on fait toujours le contraire de ce que le parti demande. On est tout le temps exposé négativement sur les réseaux sociaux, qu’il pense à notre village. Quand il parle, ce n’est pas Touré Alpha Yaya, derrière c’est Gbon. Je souhaite qu’il en prenne conscience et qu’il mette balle à terre. Mariam Traoré, c’est ma sœur, sa place est auprès de Bruno, ce n’est nulle part. Sa place est auprès du parti, c’est une militante engagée, une militante de première heure comme elle aime bien le dire, sa place est auprès du ministre Bruno et nous allons développer ensemble la Bagoué.

Entretien réalisé

Par Aimé Kouassi et Rodrigue Konan