Côte d'Ivoire / L'Archidiocèse de Gagnoa continue de sombrer dans le deuil
L'église particulière de Gagnoa est éprouvée par de nombreux deuils. Le 31 janvier 2024, le Père Joachim Zidago, curé de la Paroisse Christ Roi de Divo dialogue mourait. Cinq mois plus tard, la mort arracha à L'Archidiocèse, le père Cyprien Towé Oko Oko, qui désormais, tient le micro en main, sans voix. Vicaire à la Paroisse Notre-Dame de la visitation de Grand-Lahou, il décède le 14 juin 2024 à Abidjan, des suites d'un accident vasculaire cérébral (AVC).
Né le 1er janvier 1960 à Divo, il fait ses études primaires dans la même ville puis il est accueilli à Fresco en 1978 par le collège d'enseignement général (CEG), où il nourrit le désir de consacrer sa vie dans le ministère sacerdotal. Il se fera suivre par la Révérende sœur Anika de la communauté des sœurs franciscaines de Fresco, par un accompagnement spirituel dans le groupe d'éveil de vocation à la Paroisse Immaculée conception de Fresco. Il fait son entrée au petit séminaire Saint Dominique Savio de Gagnoa, grâce au Père Gérard Barbier, prêtre de la Société des missions africaines (SMA), pour y mûrir sa vocation précisément au Collège catholique second cycle de Gagnoa.
Après sa formation philosophique au grand séminaire d'Abadjin Kouté et de théologie au grand séminaire saint cœur de Marie d'Anyama, il est ordonné prêtre le 19 décembre 1999 à la Cathédrale Sainte Anne de Gagnoa, des mains de son Excellence Monseigneur Noël Kokora Tékry. Il exercera son ministère sacerdotal comme vicaire respectivement à Notre-Dame de l'immaculée conception de Garahio, à Notre-Dame de toutes grâce de Ouragahio. Il est nommé administrateur de la Paroisse Sainte Thérèse de Guitry et Curé à Sainte Thérèse de Kéhidjédjé. Il s'en ira pour ses études à l'Université catholique de l'Afrique de l'ouest, Unité universitaire d'Abidjan (UCAO/UUA), pour une formation en catéchèse où il obtient une licence canonique. Doctorant dans la même université, il dispensera des cours de catéchèse dans les grands séminaires d'Anyama, de Guessihio et au centre des catéchistes de Gagnoa, aux laïcs à la Formation théologique des laïcs (FTL), à L'UCAO/UUA.
Il est nommé le 3 juin 2006, directeur national de la catéchèse par la conférence des évêques et archevêques catholiques de Côte d'Ivoire pour un mandat de 3 ans renouvelables. Service qu'il va exercer pendant 9 ans.
Des hommages ont été rendus tant par le professeur Dadié Adjéhi que par Rémy Montini Dago, membres et porte-parole de, l'Amicale des anciens élèves de Fresco (L'AMAEF).
Des prières ont été dites par de nombreux prêtres et des fidèles laïcs à la faveur du repos de son âme, à la Paroisse Notre-Dame de la visitation de Grand-Lahou : « Je n'ai d'autres désirs et secours que de renaître à l'amour, soumettre ma vie au souffle de l'esprit », selon Sainte Thérèse de Lisieux, a cité le père Paul Iropkpa dans son adresse à l'assemblée. Il a poursuivi pour déclarer que le père Cyprien est « la 9e personne de la promotion 1999 du grand séminaire saint cœur de Marie d'Anyama, qui tombe en terre pour renaître à la vie », a-t-il conclu au cours de la messe de requiem qu'a présidée Mgr Honoré Beugré Dakpa, évêque du diocèse de Katiola, concélébrée par Mgr Jean Jacques Koffi Oi Koffi administrateur apostolique de l'Archidiocèse de Gagnoa et évêque du diocèse de San-Pedro en Côte d'Ivoire.
Au cours de l'inhumation, le même refrain était sur les lèvres des parents des prêtres : « Que la marche du cauchemar funèbre au sein du clergé de l'Archidiocèse de Gagnoa prenne fin », ont-ils soutenu.
Rémy Montini Dago