Côte d’Ivoire : Les fournisseurs de l'Etat exigent le paiement de leurs dettes qui s’élèvent à 800 milliards
Le Syndicat national des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Synafeci) a tenu à informer toutes les parties prenantes ainsi que l'opinion nationale et internationale que l'audience de délibéré concernant l'affaire judiciaire l'opposant à la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci) s'est tenue le mardi 6 février 2024 devant la sixième Chambre de la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau. Cependant, le délibéré a été renvoyé au mardi 5 mars 2024.
De par la voix de son président Faustin Gré, le syndicat, tout en respectant la justice ivoirienne, reste confiant quant au déroulement de l'audience. Cependant, il souligne l'impact négatif de cette affaire sur le climat entrepreneurial en Côte d’Ivoire. Les dirigeants de la Cgeci sont pointés du doigt par Faustin Gré pour leur comportement dilatoire et leur refus de rendre compte de la gestion financière des organisations professionnelles du secteur privé ivoirien depuis seize ans.
Le Synafeci dit s'interroger sur les motivations derrière cette attitude, remettant en question leur engagement envers la bonne gouvernance. Le président du syndicat national des fournisseurs de l'Etat de Côte d'Ivoire demande une solution urgente concernant les paiements en souffrance des fournisseurs de l'État, mettant en avant les conséquences dramatiques que cela pourrait avoir sur leurs vies et celles de leurs proches. Enfin, le Synafeci exprime sa gratitude envers Ali Coulibaly Kader, agent comptable central du Trésor, gestionnaire du CUT (nouveau système de paiement du Trésor), pour son soutien envers les fournisseurs de l’État malades, et appelle le gouvernement ivoirien à trouver des solutions rapides à leurs préoccupations pour assurer une paix durable dans le pays avant la fin de la Coupe d’Afrique des nations 2024 en Côte d’Ivoire. Selon Faustin Gré, la dette de l'Etat ivoirien envers les fournisseurs s'élève à plus de 800 milliards FCFA. Le président du Synafeci souhaite l'apurement des dettes déjà au Trésor public.
P.K.