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Les lampions se sont éteints sur la 11e édition du Festival du tourisme de Dimbokro (Festourdim). Auréolé d'un succès manifeste, le festival a réuni en trois jours les filles et fils de la ville qui n'ont pas boudé leur plaisir. Liliane N'zué, commissaire générale du festival, exprime sa satisfaction et annonce de grandes attractions aux prochaines éditions.

Vos impressions sur la 11e édition du Festourdim qui vient de fermer les rideaux ?

Nous avons pu mettre le cap haut durant ces trois jours de festivités. Nous avons ténu le pari de faire du Festourdim une fête populaire. Je profite pour rendre un hommage à ma dynamique équipe qui a su planifier les choses malgré quelques ratés. Nous en tiendrons compte dans les prochaines éditions. Le festival nous a permis de découvrir les atouts touristiques du village d'Adaou situé dans le département de Dimbokro. Nous avons profité pour prendre part à la messe de la célébration de la Pentecôte. Nous avons été au cœur de la tradition Baoulé Agba. J'avoue que j'ai été satisfaite. Nos activités ont connu de grands succès. Cette édition ouvre la voie à l'international. Je remercie le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana. Et le maire de Dimbokro, Bilé Diémeleou. Sans oublier tous nos sponsors et partenaires.

Avez-vous eu l'impression que le public a vraiment aimé les innovations ?

Nous avons innové avec le concours des dynamiques mamans dénommé "Blanandolié". Pendant que le concours se déroulait, j'ai été approché par un cadre de la ville qui a promis nous soutenir lors des éditions à venir. Il a souhaité que le concours soit déployé sur toute l'étendue du territoire pour encourager les mamans à parler de leurs activités. Histoire d'exhorter la nouvelle génération à suivre les vertus cardinales de ces braves femmes. Elles doivent être les meilleures influenceuses de notre vie. Nous avons réussi à joindre l'utile à l'agréable avec une troupe artistique qui a permis d'allier modernisme et tradition. Leur prestation était féerique.

L'on a remarqué la présence scénique de Kajeem et de Bebi Philipp. Peut-on dire que les prochaines éditions enregistreront la participation des gloires du département de Dimbokro?

Dimbokro regorge de grands artistes. Il y a notamment notre Jagger national qui est natif de la ville. Nous irons les chercher pour une fête plus grande. Les prochaines éditions verront la participation des différents acteurs d'art. Je tiens à remercier un fils de Dimbokro, Hartmann Naka pour sa réaction spontanée. Il a fait venir à ses frais Bebi Philipp qui a gratifié le public d'un spectacle riche en sons et en couleurs. Le public a vraiment communié avec les artistes. Comme Kajeem, natif de la ville, le grand frère Alpha Blondy doit nous rejoindre.

Le prix spécial Stéphane Kokoa est désormais dédié aux journalistes culturels. Expliquez-nous les contours de ce prix.

Emérite journaliste culturel, Stephane Kokoa est parti très tôt. Il était au four et au moulin pour la réussite du Festourdim. C'est un hommage, certes à titre posthume mais qui doit faire école. Ce prix nous donne des leçons de vie. Nous voulons reconnaître le mérite de nos journalistes de leur vivant. Le lauréat de cette édition n'est autre que Dangui N'da. Il mérite ce prix. Avec Stéphane Kokoa, ils ont écrit de belles lettres d'or dans histoire du Festourdim. Nous encourageons désormais les journalistes culturels à s'intéresser à la promotion des festivals. Ce prix sera une institution. En plus du trophée, il est accompagné d'une enveloppe.

Interview réalisée par Aimé Dinguy's