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Liliane N'zué, commissaire générale du Festival du Tourisme de Dimbokro ( Festourdim) et par ailleurs directrice départementale du Tourisme de ladite ville affiche de grandes ambitions pour cette localité. Du 3 au 5 juin 2022, elle annonce un festival carnavalesque dans cette cité du bonheur partagé. Elle s'explique dans cet entretien.

Après un long parcours de festivités auréolé de 10 éditions, quelles seront les innovations de cette édition ?

La 11e édition promet en ce sens qu'elle se démarque des autres éditions. Ce qui fait la particularité du Festourdim est que les éditions ne se ressemblent pas. Nous avons plusieurs innovations cette année. Il y a par exemple, le prix spécial Stéphane Kokoa qui est un émérite journaliste culturel. Il a permis au festival d'écrire de belles lettres d'or. Nous avons décidé de lui rendre un vibrant hommage à travers plusieurs activités. Il est important pour nous de le célèbrer. C'est aussi une manière pour nous de remercier la grande famille de la presse.

Expliquez-nous davantage sur le déroulement de cette activité ?

Nous allons mettre plusieurs jeunes en compétition. Ils vont mettre en exergue leurs talents poétiques, de chanteurs et de danseurs. Les participants vont ressortir les attraits touristiques du pays et singulièrement de Dimbokro. Histoire de montrer que Dimbokro est une ville coloniale, historique qui regorge beaucoup d'atouts à découvrir comme les villes coloniales à l'image de Grand-Bassam. Toutes ces activités seront dédiées à Stéphane Kokoa. Plusieurs importantes récompenses sont prévues à cette édition. Ce prix sera institutionnalisé durant toutes nos prochaines éditions.

A quoi d'autres peut-on s'attendre ?

Nous aurons aussi des concours de beauté qui se différencient des autres. Il s'agit pour nous de mettre un accent particulier sur les canons de beauté de la jeune fille de l'ethnie Baoulé. Nous allons mettre en priorité l'autonomisation de la femme. Aussi une opportunité pour nous de venir en aide à nos mères. Des femmes qui montrent qu'avec très peu de moyens, elles arrivent à prendre en charge leurs familles. Il y aura donc à cet effet le concours Maman Nadolihè. Ce qui signifie en français, maman capable. Ces dignes femmes vont faire comprendre à leurs filles la culture de l'entrepreneuriat. Voler de ses propres ailes et renoncer aux gains faciles. Les participantes seront issues de différents secteurs d'activité de la ville. On pourra voir des vendeuses de pagnes, de vivriers, de poissons, de nourriture, couturières etc. Elles vont nous raconter leur quotidien sur le podium. Le jury va délibérer pour désigner les lauréats. Elles recevront de gros lots pour accroître leurs activités respectives.

Qu'est-ce qui suscite la curiosité et la force de votre festival ?

La force du Festourdim se découvre dans ses objectifs. Nous tenons toujours à faire de Dimbokro une incontournable ville touristique. C'est une ville chargée d'histoire inoubliable et qui a aussi de grandes personnalités du pays. Notre particularité, c'est notre circuit touristique. Il y a un package qui attend les festivaliers lors du weekend de la Pentecôte. Le tour va se dérouler sur trois jours de découvertes. Nous allons présenter tout le patrimoine matériel et immatériel de Dimbokro. Nous faisons la promotion du tourisme interne comme l'a défini le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana à travers son projet "Sublime Côte d'Ivoire". Retenez que Dimbokro est reconnue comme une très belle cité du bonheur et du partage. Avec un soleil radieux qui laisse de beaux souvenirs. Il y fait bon vivre.

Pouvez-vous rassurer que les festivités se préparent avec assurance ?
Nous sommes à 65% prêts pour le début des festivités. L'organisation pratique se déroule avec beaucoup de minutie. Cette année, le peuple local invité d'honneur est celui des Akyé. Il y aura des pays étrangers qui seront là. Nous attendons toutes les filles et fils de la cité du bonheur partagé pour une communion exceptionnelle.

Entretien réalisé par

Aimé Dinguy's