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Le président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (Cojep) voit le parcours pour la présidence de la République semé d’obstacles rédhibitoires. Charles Blé Goudé estime que sa situation est bien plus grave.

« En politique, il n'y a pas de vérité immuable. Tout est dynamique. Ce qui est vrai aujourd'hui ne peut pas être vrai demain.

L'actuel président du Sénégal Diomaye Faye a été libéré de prison à 10 jours de l'élection présidentielle, il a été élu président de la République. Son nom avait été enlevé de la liste électorale.

Ousmane Sonko avait été radié de la liste électorale et condamné par la justice comme moi. Aujourd'hui, il est Premier ministre. Suivez mon regard. Il n'est pas encore l'heure pour 2025.

(...) Coulibaly Kuibiert n'a pas tort. Il gère les conséquences de ce que la justice a créées. Je pense qu'il se dédouane en nous disant que ce n'est pas lui qui nous radiés sur la liste. Il nous indique la voie à suivre. Moi je suis condamné à 20 ans. Tout le monde sait. Même ceux qui ont pris cette décision savent que c'est de la machination politique qu'ils ont faite.

J'ai été conduit à la Cour pénale internationale (CPI) par les dirigeants de mon pays qui ont estimé que la responsabilité devrait être située sur la crise post-électorale. Le Président Laurent Gbagbo également. Après plusieurs années, je suis acquitté. Normalement aucune autre juridiction dans le monde n'est habilitée ni à me juger ni à me condamner.

J'ai déjà été acquitté on ne peut pas venir en Côte d'Ivoire me condamner pour avoir érigé des barricades.

Puisque c'est pour ces faits que j'ai été emmené à la CPI.

C'est pour me maintenir et ce n'est pas élégant. Pour moi, c'est encore pire puisque ceux qui ont été jugés avec moi pour les mêmes faits ont été tous graciés, ou amnistiés même Dogbo Blé sauf moi.

Je n'étais qu'un supporter. Le capitaine que je supportais a été gracié pour les 20 ans de condamnation.

Madame Simone Gbagbo a été amnistiée. Koné Katinan et tous les autres pro-Gbagbo ont repris leurs postes à la Fonction publique et ils ont même reçu leur rappel.

Rien ne plane juridiquement sur eux aujourd'hui.

On dit je ne représente rien, que je ne suis rien en Côte d'Ivoire mais pourquoi j'ai un cas particulier ? Malgré tout ça, des militants du Parti des peuples africains section Côte d’Ivoire (PPA-CI) vont dire que je suis un traîte.

Qui profite du régime ? Et qui est martyrisé par le régime ?

Le COJEP, jusqu'aujourd'hui n'a même pas encore son récépissé. Le COJEP est né avant le PPA-CI et le Mouvement des générations capables (MGC). Mais ces deux partis ont leur récépissé. Le COJEP non.

Celui qui veut me contrôler perd son temps. Moi, on ne me contrôle pas ».