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L’agent fonctionnaire du ministère de l’Intérieur est payé à ne rien faire. 

Profitant de son statut administrateur civil, Georges Konan Kan est considéré par les populations de Ouéllé comme étant un escroc notoire. Son nouveau matricule-ci fait suite à ses nombreux agissements non catholiques. D’après le témoignage de ses victimes, se faisant passer pour un sous-préfet, il leur a arnaqué des millions de billets de banques en leur promettant des postes à la Fonction publique ivoirienne. Face aux plaintes à n’en point finir, il a déserté la ville de Ouéllé. Des recherches pour le retrouver en 2023, ont été infructueuses. Car, il avait repris service à la préfecture de Ouéllé. Aux dernières nouvelles, il s’est terré à Dimbokro selon des sources bien introduites dans l’affaire.

La disparition subite de Georges Konan Kan, administrateur civil né le 28 décembre 1976, à Zoukougbeu, au N° matricule 496 346W, fait l’objet de conversations animées. Il a pris service depuis le 10 mars 2020 à la Préfecture de Ouéllé. Au lieu de faire contre mauvaise fortune bon cœur, il a préféré passer par d’autres chemins pour se faire l’argent en vitesse. En effet, contre bonne réputation, il ressort des informations collectées auprès de certaines autorités de la ville, qu’il a escroqué environ 71 millions FCFA à des personnes à qui il a promis de faire intégrer à la Fonction publique. N’ayant pu faire entrer ces personnes dans le lieu culte, pour échapper à ses victimes, il a pris la clé des champs. L’une de ses spectaculaires opérations a été envers une douanière qui voulait que ses parents et protégés entrent dans l’effectif de la Fonction publique. Sans se soucier qu’elle frappait à la mauvaise porte, l’agente des Douanes s’est fait plumer une dizaine de millions francs Cfa. Les larmes aux yeux, elle a remué en vain les hameaux et campements à la recherche de son démarcheur du dimanche, pour se faire rembourser. Hélas, le présumé maître arnaqueur a mis les gaz pour une destination inconnue.

Les cas sont légion et les victimes se comptent par dizaines. Face aux nombreuses plaintes portées contre Georges Konan Kan, le commandant de Brigade de Ouéllé a contacté le préfet pour lui exposer les faits portés par les populations contre son collaborateur qui est accusé d’être passé maître dans l’art de l’escroquerie, en subtilisant à des personnes, de fortes sommes d’argent.

Au vu des sanctions qui pèsent sur l’administrateur, le préfet lui a ordonné de répondre des accusations portées contre lui à la police criminelle. Le préfet a promptement réagi selon les règles de l’administration en demandant à sa hiérarchie d’enrayer l’administrateur civil de ses effectifs. Au lieu de se présenter pour affirmer ou infirmer ce qui lui est reproché, l’escroc a pris la clé des champs.

 

Une bouffée d’oxygène ?

 

Des habitants témoignent de sa nouvelle vie, aperçu à Dimbokro. Une piste que les limiers sont en train d’explorer pour mettre le grappin sur lui. Ce qui est dommage pour la Fonction publique, depuis des mois, l’accusé n’exerce pas la fonction qui lui a été attribuée. Mais est toujours payé à ne rien faire. La Fonction publique ne faisant pas de contrôle, il échappe à l’abandon de poste. Il perçoit toujours son salaire, sans mettre les pieds à son bureau. Fatigué des plaintes incessantes contre cet administrateur, Soro Sana, préfet du département de Ouéllé, a appliqué la loi administrative en saisissant sa hiérarchie, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, pour lui signifier de ce qu’il ne veut plus de Georges Konan Kan dans son administration à Ouéllé.

Des recherches sont toujours en cours pour faire comparaître ce présumé escroc devant les juridictions compétentes. La fin de l’enquête permettra de savoir si oui ou non il réside à Dimbokro chez celle présentée comme son épouse, et l’épingler pour ne pas qu’il fasse d’autres victimes.

A.K.