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Regret ou compassion ? En tout cas, Charles Blé Goudé et Laurent Gbagbo n’ont s’empêcher de couler des larmes, vendredi dernier lors du transfèrement de deux prisonniers congolais dans leur pays. Deux anciens miliciens condamnés par la Cour pénale internationale (CPI) ont quitté la prison de Scheveningen ce vendredi 18 décembre pour rejoindre Kinshasa. Germain Katanga et Thomas Lubanga  devront rejoindre la centrale de Kinshasa, où ils devront cntinuer de purger le reste de leurs peines. Que d’émotions. En effet, lors de cette cérémonie d’adieu, les deux célèbres prisonniers ivoiriens également présents, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont coulé des larmes, selon l’avocat de Thomas Lubanga, Maître David Hooper. Est-ce la séparation d’avec un co-détenu ou le fait de se rendre compte que le sejour reste encore long pour eux, qui a créé tant d’émotions chez Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ? En tout cas il y aurait eu des larmes versées.  « Il (Ndlr Thomas Lubanga) a été ici pour presque huit ans, et oui, il est évidemment très heureux », explique Me David Hooper. L’après-midi du 18, celui qui fut élu chef Cuistot par ses pairs a dû faire ses adieux en prison. « Le président Gbagbo était là, Jean-Pierre Bemba, Blé Goudé… Apparemment, il y a eu des larmes. Ils ont formé une petite communauté très proche », révèle l’avocat. Les larmes de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé en pareille circonstance pourraient-être qualifiées pour d’autres comme leur attachement à leurs co-détenus durant ces dernières années, mais certains, pensent qu’en réalité, les deux prisonniers ivoiriens ont versé les larmes pour leur propre cause. En tout cas, Laurent Gbagbo et Blé Goudé s’imagineraient à la place de Thomas Lubanga et Germain Katanga rentrer de la CPI pour le bonheur de leurs partisans. Il faut noter que les Pays-Bas, qui accueillent la Cour pénale et plusieurs tribunaux ad-hoc à La Haye, ne souhaitent pas que les détenus purgent leur peine sur leur sol. Une fois jugés, ils sont alors renvoyés sur leurs terres ou dans un autre pays d’accueil. Condamné à quatorze ans de prison pour avoir enrôlé des enfants de moins de quinze ans dans ses troupes et les avoir fait participer aux hostilités, l’ex-patron de l’Union des patriotes congolais (UPC), Thomas Lubanga, a déjà fait plus des deux tiers de sa peine et devra désormais en purger la fin en République démocratique du Congo (RDC). Pour Germain Katanga, la situation est différente. Reconnu coupable d’avoir stocké et distribué les armes utilisées lors du massacre de Bogoro, en Ituri, le 24 février 2003, il a été condamné à douze ans, mais a bénéficié d’une libération anticipée. L’ex-milicien devrait donc quitter la prison de Makala le 18 janvier 2016.