Côte d’Ivoire / Les qualités de la femme Wê dévoilées au festival Akinhindy
La 4e édition du festival Akinhindy de la culture Wê des régions du Guémon et du Cavally bat son plein, depuis ce vendredi 25 juin 2021 à Duékoué. Elle s’achève le 27 juin prochain dans cette ville de l’ouest du pays.
Le peuple Wê sorti des quatre coins de ces deux régions voisines a ouvert le bal avec une prestation traditionnelle folklorique et une conférence publique qui se sont déroulées au sein de la mairie de cette ville carrefour du grand ouest.
La commissaire générale du festival Bah Viviane et son équipe n’ont pas fait dans la dentelle lors de l’ouverture de cette édition rehaussée par la présence de la communauté burkinabé et placée sous le thème : « Femme, développement et cohésion sociale de la femme dans la culture Wê ».
Fille de la région par ailleurs cheffe d’entreprise, Isidore Diallo a mis en exergue les valeurs humaines et sociales de la femme Wê. Elle a dans la foulée, révélé plusieurs qualités de la femme des régions du Guémon et du Cavally.
« Le respect de la femme date depuis l’antiquité. A 17 ans, la jeune fille apprend à être orpheline pour s’occuper de ses frères et sœurs. La femme est à la base de beaucoup de choses dans la culture pour le développement de nos deux régions. Il faut réduire les inégalités entre les deux sexes pour bâtir une société de responsabilité partagée en vue d’un dialogue sociale dans la région », a-t-elle renchéri avant de clore : « La femme n’est pas seulement là pour enfanter. C’est un tout dans la société à travers son intelligence. Il faut une complémentarité entre l’homme et le femme ».
En adéquation avec la cheville ouvrière de la famille Wê, le chef canton de Zibao, Patrice Goué a également évoqué les vertus cardinales de la femme des régions du Guémon et du Cavally, non sans souhaiter qu’au sortir de cette 4e édition le peuple Wê compte sur la contribution de la femme pour un meilleur « vivre ensemble ».
La présidente du comté d’organisation dudit festival n’y est pas allée du dos de la cuillère pour magnifier ses paires. « La culture en est elle-même le testament de plusieurs femmes. Vous venez d’assister à la plus grande prestation de femme qui détiennt un pouvoir incommensurable chez le peuple Wê. La femme doit jouer son rôle de mère d’honneur », a souligné Prisca Dolly, Pco du festival.
Ce sont 4 jours d’ébullition de faits traductionnels marqués par des danses les nuits des conteurs des prestations artistiques exposition et foires. Et ce, en présence des ministres ivoiriens en charge de la Culture et de la Réconciliation nationale sans oublier la présidence assurée par le maire de la commune de Duékoué.
Aimé Dinguy’s N.
Envoyé spécial