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Confrontée à la grève générale déclenchée depuis le début de cette semaine par les instituteurs, la ministre de l’Education nationale a tenu une rencontre avec plusieurs acteurs de société civile.

Entre autres, des guides religieux, des chefs traditionnels, des syndicats, des fondateurs d’écoles privées et des associations de parents d’élèves.

Cet échange a lieu ce vendredi 11 novembre 2016 et s’ajoute à une suite de réunions infructueuses entre la ministre Kandia et l’intersyndicale de l’enseignement primaire et préscolaire (ISEPPCI).

« Si la grève continue, le gouvernement fermera les écoles et les salaires des enseignants seront suspendus, » a déclaré Madame Kandia Camara Kamissoko à ses invités. Et d’ajouter, « Je ne veux pas qu’on transpose les problèmes politiques ici. Agissons ensemble pour sauver l’école ».

Faisant ici référence à une familiarité entre les instituteurs grévistes et Alain Toussaint, ex porte-parole du président Laurent Gbagbo, le ministère estime qu’il s’agit d’une attitude de déstabilisation du pouvoir en place, traité d’héritier d’Houphouët Boigny.

« Si on ferme l’école aucun enseignant n’aura un salaire : on est payé parce qu’on travaille. Si on ne travaille pas, on n’a pas de salaire » a alerté Kandia Camara.

Parmi les membres de cette délégation de la société civile reçue au cabinet de la ministre Kandia ce vendredi, le Pasteur Tanoh Salomon de l’Eglise Adventiste et M. Aka ont abondé dans le même sens en invitant l’Etat à sanctionner les dérapages tout en privilégiant une reprise rapide des cours au primaire et dans l’enseignement préscolaire.

Hormis le démêlé sur l’instauration des cours du mercredi, les enseignants souhaitent le dégel des avoirs des syndicats, le paiement de plusieurs rappels et s’opposent l’arrêté rétablissant le recrutement d’instituteurs adjoints.