2868_keita.jpg

Les conflits entre éleveurs et agriculteurs dans le Bafing sont devenus récurrents. Mais depuis quelques mois, la crise entre ces deux domaines d'activité a pris une ampleur extrêmement grande. Pour avoir dévasté des champs, plusieurs bœufs sont purement et simplement abattus dans des villages dont ceux des sous-préfectures de Touba, de Foungbesso et de Ouaninou. Se sentant menacés, les bouviers ont décidé de quitter le territoire, pour se retrancher en Guinée voisine. Mais « leurs conditions en Côte d'Ivoire sont de loin meilleures qu'en Guinée », clame Keita Mamadou au cours d'un point presse, ce vendredi à Touba. Il poursuit : « Nous supplions nos tuteurs ivoiriens de composer avec nous afin qu'on lave le linge sale en famille. Nos deux pays sont frères. Nous demandons une franche collaboration avec les agriculteurs pour qu'ensemble chaque partie apporte sa contribution à l'émergence du pays », supplie-t-il. M. Keita qui préside l'association des ressortissants maliens dans la région du Bafing. Il dit s'engager également à parler à ses compatriotes afin que les destructions de cultures cessent. « Les autochtones vivent de leurs plantations. Nous devons faire en sorte qu'elles soient épargnées. C'est à ce seul prix que la paix et la cohésion vont demeurer entre nos différentes communautés », soutient le président des ressortissants maliens dans le Bafing.