Côte d‘Ivoire / Femua 2017 entre bilan, concerts, reconnaissance, actions sociales et hommage
La 10ème édidition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) se tiendra du 25 au 30 avril 2017 à Abidjan et à Adiaké. Après un premier lancement le 2 mars 2017, à Paris autour du thème, ‘’l’Afrique face aux défis du réchauffement climatique’’, toute l’équipe de la structure Gaou Production avec à sa tête Traoré Salif dit Asalfo, lead vocal du groupe Magic System a procédé à un deuxième lancement ce jeudi 30 mars. C’était à l’Institut Français au Plateau, en présence d’un parterre de personnalités, dont Madame la Première Dame Dominique Ouattara et le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman. Ainsi, après une édition 2009 réussie, marquée par la triste disparition de Papa Wemba après un malaise sur scène, les organisateurs s’apprêtent à offrir aux populations ivoiriennes, un événement gravissime aux nombreuses festivités partagées entre bilan, concerts, reconnaissance, actions sociales et hommage. C’est en tout cas ce qui ressort d’une présentation faite par le lead vocal des magiciens. A l’en croire, ce Femua 2010 sera marqué par un hommage à l’artiste Papa Wemba le 24 Avril 2017, date du premier anniversaire de son décès. « Et ce à travers un concert donné par son orchestre Viva la Musica qui l’accompagnait sur scène l’année dernière quand l’artiste s’est écroulé à jamais ». « Cet hommage sera aussi marqué par une cérémonie au cours de laquelle la place du FEMUA à Anoumabo sera rebaptisée Place Papa Wemba. Le social reste toujours au cœur de l’événement avec la construction de deux écoles, l’une à Gagnoa et l’autre à Odienné.
En Outre de nombreuses innovations sont prévues pour cette 10ème édition. « Contrairement aux éditions précédentes, le nombre de concerts à Anoumabo passe de deux à trois. L’Institut Français accueillera pour la première des concerts », a expliqué Asalfo, non sans indiquer qu’en raison du succès des initiatives de l’an dernier les concepts « Carrefour Jeunesse » et le « Femua Kids » ont été reconduits pour l’édition 2017.
Un logement social à une famille démunie
Le clou de toutes ses articulations c’est bien le plateau artistique qu’offre le Femua 10 aux mélomanes. De grosses pointues de la musique africaine vont se succéder comme à l’accoutumée sur les scènes d’Anoumabo et d’Adiaké. Notamment, Salif Keita du Mali, Black M et Singuila de la France, Maréma Fall du Sénégal, Bisa Kdei du Ghana, Soul Bangs de la Guinée Conakry, Tiken Jah, Monique Seka, Kiff No Beat, DJ Léo, le groupe Révolution, Nash et la Formation Kruman Group Orchestra de la Côte d’Ivoire. Cette cérémonie de lancement a été aussi l’occasion pour Asalfo de dresser le bilan de ces dix ans de parcours du Femua. « Dix ans dans la vie d’un festival c’est important. Ce n’était pas du tout évident et si nous y sommes parvenus, c’est parce qu’il y a eu des personnalités et des partenaires qui ont cru en nous », a déclaré Asalfo la voix étreinte d’émotion, avant d’égrener quelques aspects importants de leur bilan en dix édition. Ainsi au plan social, « le FEMUA compte à son actif la réhabilitation et l’équipement d’hôpitaux, d’orphelinats, de pouponnières, des dons aux réfugiés et la construction de plusieurs écoles primaires et maternelles offertes à l’Etat de Côte d’Ivoire ». Et cette année, le Femua continue sur la même lancée en offrant « un logement social à une famille démunie que voudra bien choisir le ministère de la Solidarité de la Femme et de la Protection de l’Enfant selon des critères objectifs.
Aussi, Asalfo a-t-il saisi l’opportunité pour exprimer sa reconnaissance à toutes les personnalités qui depuis des années ne ménagent aucun effort pour accompagner la structure Gaou Production dans son engagement en faveur de la promotion de ce festival, parti d’Anoumabo, un faubourg dans la commune de Marcory. Notamment, Madame la Première Dame Dominique, le patron de la Culture ivoirienne Maurice Bandaman et Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Abou Adams