Côte d‘Ivoire / Lutte contre le phénomène des enfants en difficulté avec la loi : 350 mineurs en resocialisation à M’bahiakro
350 enfants en difficulté avec la loi, appelés communément « microbes », le thème n’est plus d’actualité, sont actuellement en resocialisation dans le site de M’bahiakro. Dans le cadre du Projet de resocialisation des mineurs en difficulté avec la loi(PRMDL) piloté par la Cellule de coordination, de suivi et de réinsertion(CCSR) et supervisé par le Conseil national de sécurité(CNS). Et ce, après une expérience pilote réussie entre décembre 2014 et juin 2016 concernant au moins 96 enfants.
Selon le chef de projet, ces enfants vont passer une période de rééducation de 6 mois pour apprendre un métier de leur choix. La première vague de 240 enfants a fait son entrée sur le site, le 11 novembre dernier quand le deuxième groupe de 110 mineurs suivait, le 16 décembre dernier. Le site de M’bahiakro devrait accueillir une troisième vague de 340 enfants en difficulté avec la loi.
« D’autres sites seront ouverts pour accueillir d‘autres enfants dans le cadre du même projet », a annoncé Ouattara Manignan(sur la photo), ce jour devant la presse. Pour qui, la satisfaction est totale, après seulement un mois de rééducation.
« Ce sont des enfants transformés que nous avons aujourd’hui. Ils sont enthousiastes et démontrent qu’ils ont envie d’apprendre un métier. Nous nous estimons heureux par ces résultats satisfaisants », a fait savoir Ouattara Manignan. Qui a souligné que l’objectif est de faire en sorte que « les enfants en difficulté avec la loi ne soient plus une menace pour la société ». Regrettant que parmi ces enfants, on retrouve malheureusement des filles même si elles sont moins violentes que les garçons et utilisées comme des indics.
Le projet pilote selon le chef Ouattara Manignan, a donné satisfaction avec 70% des enfants récupérés. Ils sont placés auprès des maîtres artisans pour parfaire leur apprentissage.
Depuis la fin de la crise post électorale, une forme d’agression a vu le jour et perpétrée par une bane d’adolescents âgés de 10 à 23 ans. Ils se sont inspirés du film brésilien « la cité de Dieu ».
A.K.