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Les lampions se sont éteints, samedi soir, au Goethe-Institut, à Cocody sur la 9ème édition de Ciné Droit Libre, festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression, à Abidjan. La soirée de clôture a été marquée par la projection de deux films, à savoir «Dans l’ombre» des réalisateurs belges Alexis Hotton et Nicolas Franchomme, qui relate les conditions de détention pénibles des détenus de la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan) et « Bukinabe Rising » de la Brésilienne Iara Lee, sur la résistance artistique au Burkina Faso. Le débat qui a suivi le premier film a été animé par Job Sodjinou, président de l’ONG N’Gboad, et Hervey Kokou Delmas, Directeur d’Amesty International section Côte d’Ivoire. Ils ont déploré le non-respect des droits humains dans cette prison, et dénoncé une violation flagrante quasi-quotidienne des droits des détenus.

Il faut noter que cette 9ème édition de Ciné Droit Libre a été marquée par une participation très active de l’organisation Amnesty international, qui sous la houlette de sa Directrice régionale adjointe chargée des campagnes pour l’Afrique de l’ouest et centrale, Mme Samira Daoud,  a été très présent pendant les festivités du festival, avec notamment l’Amnesty Day, une journée de sensibilisation sur la défense et la protection des défenseurs des droits humains, au Lycée Classique d’Abidjan, qui a été marquée par la projection du film sur l’assassinat de Floribert Chebeya, suivie de débats avec Mme Samira Daoud et Kajeem, ambassadeur d’Amnesty International Côte d’Ivoire pour la campagne «Osons le courage ». Amnesty International a aussi participé aux projections dans les écoles notamment au Collège Rodin de Yopougon-Ananeraie et au Cours secondaire protestant de Cocody, et aussi sur des espaces publics à Marcory (Stade vatican) et Cocody-Riviera Attoban (Balafon). Au Goethe-Institut, et sur certains sites, Amnesty International a fait des plaidoyers pour la promotion et la défense des défenseurs des droits humains. Des pétitions ont aussi été signées, à son initiative, pour la libération de deux personnes incarcérées abusivement dans leurs pays respectifs.

Aussi, Mme Samira Daoud, a-t-elle  salué l’engagement de ce festival à œuvrer pour la promotion et le respect des droits humains et de la liberté d’expression dans la sous-région ouest-africaine. Ensuite, face à l’émoi suscité par le trafic humain en Libye révélé par la chaine CNN,  elle a souligné que le phénomène ne date pas de maintenant, tout en félicitant Ciné Droit Libre Abidjan pour avoir axé le thème de l’édition de cette année sur la question de l’immigration irrégulière. Poursuivant, Mme Daoud s’est réjoui de la participation très remarquée de sa structure à l’événement.

Abou Adams