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Les projecteurs se sont éteints, samedi soir, au Goethe-Institut, à Cocody sur la 9ème édition de Ciné Droit Libre, festival de films sur les droits humains et la liberté d’expression, à Abidjan. La soirée de clôture a été marquée par la projection de deux films, à savoir «Dans l’ombre» des réalisateurs belges Alexis Hotton et Nicolas Franchomme, qui relate les conditions de détention pénibles des détenus de la MACA (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan) et « Bukinabe Rising » de la Brésilienne Iara Lee, sur la résistance artistique au Burkina Faso. Le débat qui a suivi le premier film a été animé par Job Sodjinou, président de l’ONG N’Gboadô, et Hervey Kokou Delmas, directeur d’Amesty International section Côte d’Ivoire. Ils ont déploré le non-respect des droits humains dans cette prison, et dénoncé une violation flagrante quasi-quotidienne des droits des détenus. Au cours des échanges, des intervenants, dans le public, ont pointé du doigt la responsabilité de l’Etat, qui ne fait rien pour assainir la MACA.  A la suite du second film, la réalisatrice a expliqué, en compagnie de Serge Bayala, un activiste burkinabé, et d’une photo journaliste, le rôle majeur joué par les artistes pour la lutte pour la fin du règne de Blaise Compaoré, et l’avènement d’une société plus démocratique au Burkina Faso. Entre ces deux projections de films, qui ont eu lieu dans une salle archicomble, ayant refusé du monde, il y a eu la cérémonie officielle de clôture marquée par les allocutions. Ainsi, le parrain de l’événement, Gilles Atayi, a relevé la pertinence ce projet et adressé ses félicitations au comité d’organisation. Coordonnateur du festival, Yacouba Sangaré a remercié les partenaires de Ciné Droit Libre pour leur appui et plaidé pour un soutien plus accru lors de la 10ème édition prévue en novembre 2018. Directrice régionale adjointe chargée des campagnes pour l’Afrique de l’ouest et centrale d’Amnesty International, Mme Samira Daoud,  a salué l’engagement de ce festival à œuvrer pour la promotion et le respect des droits humains et de la liberté d’expression dans la sous-région ouest-africaine. Ensuite, face à l’émoi suscité par le trafic humain en Libye révélé par la chaine CNN,  elle a souligné que le phénomène ne date de maintenant, tout en félicitant Ciné Droit Libre Abidjan pour avoir axé le thème de l’édition de cette année sur la question de l’immigration irrégulière.

 

Abou Adams