Côte d’Ivoire / Affaire « 5 agents des pompes funèbres abattus par des gendarmes d’Arrah : IVOSEP accusé de bloquer les corps
Le samedi 27 mai 2017, des éléments de la Brigade de Gendarmerie d’Arrah avaient abattu, au cours du service, six (06) personnes dont 5 agents de la société ivoirienne de pompes funèbres(SIPOFU) et un passant dans des circonstances non encore élucidées. Après deux mois de deuil, l’entreprise endeuillée réclame ses corps à Ivosep. Mais à la surprise générale de l’administrateur, San Kouadio, directeur marketing et commercial, l’entreprise concurrente refuse de lui remettre les corps. Rencontré samedi à ses bureaux par Pressivoire.com, le directeur de la SIPOFU avoue qu’il a du mal à comprendre l’attitude des administrateurs d’IVOSEP.
« Nous ne comprenons pas le jeu de IVOSEP. Cela fait une semaine que nous négocions pour récupérer nos corps mais l’administration oppose un refus catégorique. Alors que le Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale a déjà donné son autorisation. Trop c’est trop, ce lundi matin nous irons à IVOSEP pour prendre de force nos corps », a-t-il menacé.
Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessy Kouamé, avait annoncé l’arrestation de six gendarmes qui seront poursuivis pour « homicide volontaire » impliqués dans l’assassinat des agents de pompes funèbres à Arrah. «L’enquête ouverte est terminée. Les six gendarmes sont déférés. Ils seront poursuivis pour homicide volontaire », a indiqué le commissaire du gouvernement face à la presse et en présence des familles des défunts. Selon Ange Kessi, les vrais braqueurs étaient à pied après leur forfait au cours duquel ils ont emporté près de 32 millions F CFA.« Les gendarmes n’étaient pas du tout en légitime défense. Aucune des victimes n’avait une seule arme », a-t-il fait remarquer, révélant que l’enquête a démontré une exécution sommaire parmi les victimes. « Le rôle des forces de défense et de sécurité n’est pas de tuer. C’est d’arrêter les bandits sauf en cas de légitime défense », avait expliqué le Commissaire. Le Commandant Supérieur de la Gendarmerie Nationale, le Général de Brigade Nicolas Kouakou Kouadio, a quant à lui rassuré les familles endeuillées de tout son engagement à faire la lumière sur cette affaire.
A.G.