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La nuit du vendredi 10 au samedi 11 mars ne sera pas de sitôt oubliée par  la communauté musulmane de la capitale du Tonkpi. Et pour cause,  El hadj Doumbia Dramane, muezzin de la grande mosquée, qui venait de prendre la place du muezzin principal décédé, il y a quelques jours a été sauvagement tué par un quidam. Pris sur les lieux du crime, assis sur le corps sans vie d’El Hadj Doumbia Dramane, celui-ci a passé un sale quart d’heure entre les mains des bardeaux avant être remis  à la préfecture de police. Revenons aux faits. Il était 4 heures du matin quand El hadj Doumbia Dramane, s’est rendu  à la mosquée comme à l’accoutumée pour l’appel à la première prière du matin.  Mais, ce dernier  ne savait pas qu’il avait rendez-vous avec la mort. En effet, selon des témoignages recueillis auprès de certains fidèles musulmans, à peine rentre-t-il dans la mosquée qu’un individu en boubou blanc à la taille sainte avec un ruban sort de nulle part et lui saute dessus, l’étouffe pour l’immobiliser. Sûrement aider par d’autres complices. Etant donné que la victime est un solide gaillard dont la morphologie pourrait faire fuir. Le muezzin est alors traîné jusqu’au milieu de la mosquée. Sans se soucier qu’il est dans une maison dédiée à l’Etre Suprême, il étale sa victime comme s'il voulait l'immoler, la tête orientée vers l’est. Puis, à l’aide de morceaux de bois, il pique en plusieurs endroits dans le visage du vieux muezzin en lui déchiquetant littéralement le côté droit. Après ce forfait, il s’assoit dans sa poitrine, les deux pieds sur les deux bras du vieux et se met à réciter des versets coraniques tout en faisant de grands gestes de prière. Selon toujours des témoignages,  le malfaiteur qui se trouvait dans la poitrine de sa victime la mordait à chaque fois qu’il la piquait avec le bois, et ce après lui avoir planté deux morceaux de bois dans les yeux. Les premiers fidèles qui, n'ayant pas entendu les cris du muezzin annoncer la Fadjr (prière de 4 heures)  arrivent sur le lieu du drame, constatent le crime crapuleux avant  d’alerter la population. C’est ainsi qu’un groupe de jeunes défoncent les portes et tente de maîtriser le malfrat. Mais, le tueur, va avec ses dents s’accrocher au sexe du muezzin. Les jeunes, voyant que l’homme voulait pas entendre raison vont donc pour, le maitriser l’assommer avant de le remettre à la préfecture police dans un état très critique. S’agit-il d’un règlement de compte, d’un acte djihadiste, d’un crime rituel, d’un crime passionnel ou d’un simple acte barbare. En tout cas, les commentaires vont bon train à Man. En attendant le résultat des enquêtes diligentées par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Man, c’est une communauté musulmane fortement meurtrie que nous avons rencontrée dans la cour et les environs de la mosquée centrale de Man.

J.O.D.