Côte d’Ivoire / crise à à la fédération ivoirienne de boxe : « Début janvier, nous prendrons possession du siège de la FIB », menace Antony Rabet, Sg de CPC-FIB
La crise au sein de la Fédération ivoirienne de boxe (FIB) est loin de finir. Mécontent de la gestion du général Gaoussou, le secrétaire général de la conférence des présidents des clubs affiliés à la fédération donne un ultimatum au président de la FIB.
Que reprochez-vous exactement au président de la FIB ?
On a tendance à dire que la capacité d’un président de fédération, c’est d’abord la capacité à préserver les acquis de son prédécesseur, à les bonifier, à les renforcer et à développer. En 2014, le ministre Alain Lobognon, l’ex-ministre des sports nous avait offert cinq rings à la FIB. Aujourd’hui il n’en reste plus qu’un. Sous prétexte que les rings ont disparu ou sont devenus en état de ferraille. Ce qui est étonnant, c’est que ces rings sont en état de ferraille au camp Gallieni qui n’est pas le siège de la FIB. La Fédération peut s’offrir un entrepôt pour garder son propre matériel mais pas au camp Gallieni. Le Palais des sports est là. Pourquoi notre matériel se retrouve au camp. Un seul ring revient à 2 millions FCFA. Et la Fédération nous fait savoir que les 4 ont disparu. Voici les acquis de Wabi Spider que le général n’a pas pu conserver. Le premier combat en 2013 à Sococé avait eu la participation de 400 boxeurs. Au plateau une centaine. Aujourd’hui le président organise un championnat avec 5 clubs. C’est que rien ne va vraiment. La Fédération comptait 30 boxeurs professionnels et 25 néo -professionnels. Aujourd’hui le championnat néo n’existe plus. Le championnat des professionnels non plus. On est seulement cantonné à un semblant de championnat amateur. Le leadership n’a pas permis de rassembler. En 3 années d’activité, il a organisé un seul championnat. Ce qu’ils sont en train de faire, c’est la supercherie. La prime des boxeurs n’a jamais été payée. Aujourd’hui plusieurs boxeurs sont rentrés dans la fronde. C’est suite à leur mécontentement que le capitaine de l’équipe nationale Dodo Gbessi Brice a été mis en prison pour deux semaines. Cela n’a choqué personne. Le ministère n’a pas réagi.
Quelles sont les actions entamées pour atteindre vos objectifs ?
Nous allons continuer à décrier et envoyer des courriers à toutes les mairies pour empêcher toutes manifestations illégales du président révoqué. Aujourd’hui la boxe nationale n’a pas d’équipe nationale. C’est seulement 4 boxeurs qui font le tour de toutes les compétitions internationales. On a une soit disant équipe nationale qui est remplie à 90% des boxeurs de la SOA. Nous disons que c’est la militarisation et l’encasernement de la boxe.
Vous êtes traités de nécessiteux, quels commentaires faites-vous?
Nous sommes traités de nécessiteux. Je le dis haut et fort que nous ne le sommes pas. Aujourd’hui la Fédération ivoirienne ne possède pas de gong. C’est plutôt un sifflé qui est utilisé pour arbitrer les compétitions. Nous sommes nécessiteux, mais on peut s’acheter un gong de 15 mille francs.
Quels sont vos souhaits pour l’avenir du noble art ivoirien en 2018 ?
Il est temps que la boxe ivoirienne retrouve son image. Nous sommes fatigués des beaux parleurs qui ne connaissent rien du noble art. Laissez les professionnels de la boxe dirigez la Fédération. Il est temps que la boxe soit plus proche de la population. La boxe c’est le show-business. On ne se cache pas pour faire la boxe. Dans ces conditions actuelles, la boxe ne peut pas avoir de sponsors. Sous le mandat de Soumahoro Gaoussou nous sommes devenus misérables.
Quand est-ce que vous prévoyez prendre possession de la fédération ?
En début janvier, le comité ad’hoc prendra possession du siège de la Fédération ivoirienne de boxe. Ce n’est pas à discuter. Nous sommes déterminés à aller au bout de notre combat. Soumahoro Gaoussou ne mérite plus d’être à la tête de la Fédération. Il a démontré toute son incapacité. Nous ne le reconnaissons plus comme président. Nous sommes fatigués de sa mauvaise gestion. La boxe c’est une affaire de professionnels.
Réalisée par
Anicet Zio