1447_kampo.jpg
Fraîchement affecté à Abidjan, le représentant résident du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a pris contact, hier avec la presse nationale et internationale ainsi que les organisations professionnelles sur l’initiative du Réseau des Acteurs de Média pour les Droits de l'Enfant en Cote d'Ivoire (REMEDE-CI). Dr Aboubacar Kampo a saisi cette occasion pour présenter les priorités de son organisation mais s’est aussi prononcé sur des sujets d’actualité. Sur le cas des enfants en difficulté avec la loi communément appelés « microbes », le patron de l’UNICREF a estimé que l’appellation « microbe » est péjorative et que « ce n’est pas le nom péjoratif qui va aider à changer les choses. La solution est plus ou moins claire. Ce sont les maisons correctionnelles de jeunes qui vont les accueillir pour leur rééducation. A priori c’est le ministère de la Justice qui va s’en occuper », a-t-il fait savoir. Indiquant qu’ »il y a eu beaucoup de discussions mais on n’a pas beaucoup avancé sur le dossier. On continue de faire les plaidoyers ». D’autre part, Dr Aboubacar Kampo s’est indigné du débat sur les cours les mercredis dans le cycle primaire. « On met en danger l’éducation des jeunes. On prend en otage l’avenir des jeunes si on ne peut pas résoudre ce problème entre adultes. En aucun cas un enfant ne peut sortir de son éducation parce qu’il y a une incompréhension entre les acteurs. Les deux parties doivent s’assoir pour trouver très rapidement une solution à ce problème. La conséquence, c’est que les enfants ratent l’école. Cela n’est pas acceptable », a fait savoir le patron de l’UNICEF à Abidjan. Mais au demeurant, l’homme a indiqué qu’en tant que premier responsable de l’UNICEF à Abidjan « tous les dossiers sont prioritaires ». Il y a, notamment l’enregistrement des naissances à l’état civil, la santé de la mère étroitement liée à celle de l’enfant. Dr Aboubacar Kampo a révélé aussi que le taux de malnutrition est d’un enfant sur trois en Côte d’Ivoire. « Si on n’agit pas vite, on va récolter des conséquences graves de la malnutrition chronique », a-t-il prévenu. Pour lui, l’éducation de la jeune fille peut réduire le taux de malnutrition. Le représentant résident de l’UNICEF a souhaité, à la fin des échanges avoir des rencontres régulières avec la presse pour discuter autour des actions son organisation qui fête ‘ailleurs ses 70 ans en décembre prochain. A.K.