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Le vendredi 15 septembre, la FESCI a adressé un courrier à la Directrice Générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) afin de lui présenter la situation qui prévaut dans le milieu éducatif ivoirien.

Nous vous présentons l’intégralité du courrier du secrétaire général de la FESCI, ASSI FULGENCE ASSI.

« Abidjan, le Vendredi 15 Septembre 2017

Objet : NOTIFICATION DE non-respect des normes d’Éducation en Côte d’Ivoire

Madame la Directrice Générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture.,

La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire, organisation de défense des droits des élèves et étudiants de Cote d’Ivoire créée le 21 Avril 1990, vient par la présente notifier à de votre institution pour non-respect des normes d’Education en Côte d’Ivoire.

Notre pays la Cote d’Ivoire après son accession à l’indépendance le 07 Aout 1960 a fait de l’Education son champ de bataille avec construction des écoles primaires et secondaires dans la plupart des grandes villes avec son corolaire de déplacement des apprenants de leur lieu de naissance.

Les conséquences de la distance de ces écoles ont permis à l’État de Côte d’Ivoire non seulement de rapprocher l’école des apprenants mais, aussi de construire des centres de formation professionnelle, centres de métiers dans les années 80.

Aujourd’hui, notre pays ne compte que 59 établissements publics de formation vétustes. Alors que votre institution en a contribué financièrement à travers son plan d’aide à l’Education. Les crises successives ayant orientés la priorité de l’Education – Formation ailleurs, notre pays se retrouve au bas de l’échelle du classement selon l’Organisation Internationale de la Francophonie et l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques depuis 2009.

En Cote d’Ivoire l’école est asphyxiée par ces maux suivants :

– Année académique se fait en 17 mois au lieu de 9 mois ;
– La charte des thèses de 45 jours pour une instruction se fait en 3 ans ;
– L’effectif est de 120 élèves ou étudiants par classe primaires, secondaires et supérieurs au lieu de 35 maximum ;
– Le contenu de l’enseignement est vétuste et inadapté ;
– Le système scolaire et secondaire est hybride donc difficilement assimilable par les apprenants ;
– La liberté d’association, d’expression et réunion dans nos lycées et collèges sont des crimes depuis 2011 avec ses conséquences de menaces verbales, agressions physiques sous instruction du Ministre KANDIA KOMMISSOKO CAMARA de l’Éducation Nationale et l’Enseignement Technique ;
– Le Comité de Gestion (COGES) crée en 1990 pour une participation et la gestion des 10% de l’inscription par les élèves à travers le conseil scolaire des établissements et d’association des parents reçu par les économes est devenu une caisse noire d’enrichissement illicite de Madame la Ministre KANDIA CAMARA à caractère de Société Anonyme (SA) ;
– Nos écoles publiques et privées sont devenues des marchés à bourses où des frais d’inscriptions qui vont de 8000f à 17000f et de 25000f à 80000f sont discutés et validés par les proviseurs, directeurs ou chefs d’établissements en accord avec la hiérarchie scolaire.
La Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire ayant remarque cette anarchie profitable et ce vol bien organisé et rentable aux ministres de tutelles surtout à celle de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique a adressé des correspondances, la dernière date du 10 Août pour les motifs suivants :
– Mauvaise application du système Licence, Master et Doctorat ;
Absence de laboratoires, bibliothèques et salles spécialisées dans nos écoles ;
– Absence de couverture WIFI dans nos universités ;
– Réhabilitation et construction des résidences Universitaires dans les villes Universitaires d’Abidjan, Man, Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro, Daloa… etc.
– Homologation des frais d’inscription dans les grandes écoles publiques et privées pour les élèves affectées de l’État ;
– Augmentation du nombre de boursiers et de la bourse scolaire car, la croissance économiques est désormais à 2 chiffres ;
– Réinstauration de la session de remplacement pour les examens à grand tirage ;
– Suppression des cotisations physiques et / ou annexes imposées par le comité de gestion en accord le Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Enseignent Technique ;

Pour ces problèmes susmentionnés, la FESCI après plusieurs tentatives de recherches de solution par le dialogue s’est vu obligée de protester pacifique le 16 Août 2017 par une marche pacifique pour interpeller les Ministère en charge de l’Éducation et Formation en Côte d’Ivoire mais, rien n’y fut de la part de la Ministre KANDIA K . CAMARA. Face à ce mutisme, la FESCI a procédé depuis le lundi 11 Septembre 2017 à l’arrêt des inscriptions physique et ce pacifiquement dans tous les établissements qui ne respectent pas les frais d’inscription sont de : 6000 fcfa dans les établissements publics et 3000 fcfa dans les établissements semi privés pour les élèves orientés de l’État.
Le Mercredi 13 Septembre 2017, pendant que les élèves et étudiants étaient au Lycée Moderne de Cocody les forces de Sécurité d’élites nationales ont faits irruptions armes au point et blindages mobiles pour molestés, violentés et interpellés ceux-ci. Comme si cela ne suffisait pas, ces forces de sécurité ont fait une expédition punitive dans les résidences universitaires de Cocody (Cité Rouge et Mermoz) de 9heures à 16heures avec son corolaire de vols, agressions des pauvres étudiants et élèves résidents de ces cités foulant au pied les franchises universitaires.

Pire, ces forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes périmés de marque CONDOR sur ces pauvres vulnérables. Or, ces substances périmées peuvent provoquer la folie et le cancer. C’est pourquoi, nous attendons les réactions de l’Organisation Mondiale de la Santé, l’ONG Amnesty Internationale et la Commission Nationale des Droits Humains de Cote d’Ivoire, … etc face à ce génocide intellectuel de la jeunesse scolaire et estudiantine qui ne demande qu’à étudier dans les conditions décentes selon les normes internationales.

Dans l’attente d’une diligente et urgente réaction à notre notification pour le non-respect des normes d’Éducation en Côte d’Ivoire, veuillez recevoir Madame la Directrice Générale, l’expression de nos sentiments fidèlement dévoue.

Ampliation
– Garde des sceaux, Ministre de la Justice de Cote d’Ivoire
– Médiateur
– DG police
– État-major
-Commandement supérieur de la gendarmerie
-RTI

Pour la Fesci
LE SECRETAIRE GENERAL
ASSI FULGENCE ASSI »