Côte d’Ivoire / Irène Vieira, Dg du Burida contre-attaque : « On ne laissera pas le Burida aux mains des prédateurs »
Irène Assa Vieira, directrice générale du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) a déclaré, samedi dernier, aux 2 Plateaux « nulle et de nul effet » la délibération de l’Assemblée générale annuelle du Burida. « La directrice générale que je suis, ne se sent pas concernée par une résolution prise par un organe incompétent et qui de surcroît, est nulle et de nul effet », a-t-elle martelé. Elle s’est également dressée contre cette rencontre qui n’a débattu qu’un seul point à l’ordre du jour : Discussions entre le Conseil d’administration et les membres de l’Assemblée générale sur la crise actuelle au Burida créée par des contestations de certains artistes. Et qui a eu pour toute résolution, sa révocation par certains sociétaires. Pour elle, cela constitue un manquement à l’article 23 du décret 2015-271 du 22 avril 2015 fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement du Burida. Aussi a-t-elle fait savoir que les compétences de l’Assemblée générale annuelle sont limitativement fixées par décret. Pour ce faire, cette assemblée n’a aucune compétence pour révoquer ou ordonner la révocation de la directrice générale. « Le Conseil d’administration est en crise puisqu’une bonne partie est associée à la fronde. C’est vraiment dommage que le Burida est retombée dans ses travers. C’est peut-être un bras de fer entre Seri Sylvain, président du conseil d’administration et une partie de son conseil et moi. Quand je prenais la structure, elle était totalement en faillite. Personne n’a dit que je suis voleuse. En tout cas, je ne me laisserai pas faire. Nous ferons tout ce qui est de notre possibilité pour protéger le Burida et des prédateurs qui veulent venir piller le Burida. La bataille on va la faire, s’il faut qu’on casse le Burida, on le fera. Je n’ai peur de rien. Ce qui est important pour moi, c’est d’éviter que des personnes ternissent mon honorabilité. Je souhaite que la vérité éclate », a-t-elle fait savoir. Poursuivant, elle a appelé la communauté des artistes à plus de « sérénité, ainsi qu’au respect de la légalité, garant de la survie et de la stabilité du Burida ». Parlant de la désignation du directeur général du Burida, elle a expliqué qu’elle fait intervenir deux organes que sont le Conseil d’administration (qui propose deux candidats présélectionnés) et le ministre chargé de la Culture et de la Francophonie (qui choisit le directeur général parmi ces deux candidats). C’est ainsi que le candidat choisi est alors nommé par décret, pris en Conseil des ministres. Concernant la procédure de révocation du directeur général, elle est réglée par les dispositions de l’article 37 du décret pré-cité. Tout comme la désignation, elle intervient en cas de faute lourde dûment constatée et ressortit à la compétence de deux organes que sont le Conseil d’administration (qui propose) et l’autorité de tutelle qu’est le ministre de la Culture et de la Francophonie (qui prend la décision). «En dehors de cette procédure, aucun autre organe n’a compétence pour influencer, interférer ou agir pour la révocation du directeur général. Il en va de même pour la désignation du directeur général », a-t-elle clarifié.
Ce que disent des membres du Conseil d’Administration
Niamkey Kodjo Paul et Wêrê-wêrê Liking, tous membres du Conseil d’administration ont dénoncé le fonctionnement du Conseil d’administration. «Nous avons été chassés de la salle lors de l’Assemblée générale du vendredi dernier. Il est grand temps que les autorités compétentes réagissent car nous ne pouvons pas continuer de la sorte », a indiqué Kodjo Paul.
R.K.